Le mardi 22 juin 2021 à 15:34 - MAJ mardi 22 juin 2021 à 20:45
Le début de cette affaire remonte au 15 juin dernier. Ce jour-là vers 15 heures, les policiers ont été appelés pour de nombreux coups de feu dans la cité de la Paternelle, située dans les quartiers nord de Marseille. Plusieurs équipages se sont rendus sur les lieux.
Des témoins ont décrit aux fonctionnaires la présence d'une vingtaine d'individus encagoulés, dont plusieurs avaient ouvert le feu avant de prendre la fuite. Une Renault Mégane GT Line - qui appartiendrait aux auteurs de ces tirs - a été identifiée mais le véhicule est restée introuvable. Sur place, les forces de l'ordre ont découvert une quinzaine d'étuis de calibre 7,62 et 9 mm, ce qui a permis de confirmer les coups de feu. Il n'y avait néanmoins aucun blessé sur place. Une enquête a alors été ouverte et confiée aux enquêteurs de la sûreté départementale.
Cette même Renault Mégane a de nouveau été repérée dans la cité de la Paternelle ce lundi matin, peu avant 11 heures indique une source proche de l'enquête. Une patrouille de police a ordonné au conducteur de s'arrêter mais celui-ci a refusé. Les forces de l'ordre lui ont coupé la route et le fuyard a percuté le véhicule des policiers, sans faire de blessé.
Un occupant de la Mégane a rapidement pris la fuite tandis que le conducteur a pu être interpellé. Ce dernier, âgé de 19 ans et déjà connu des services de police, a été placé en garde à vue. Dans la voiture, les policiers ont saisi une Kalachnikov et une arme de poing semi-automatique de calibre 9 mm.
Deux hommes avec une autre Kalachnikov
Un homme âgé de 28 ans, blessé au visage, a assuré aux policiers qu'il venait d'être agressé et roué de coups par les occupants de cette Mégane. Il a été conduit à l'hôpital. "On est ni plus ni moins dans des règlements de compte et des actes d'intimidation liés au trafic de stupéfiants", glisse cette même source. D'autant que quelques heures plus tard, deux individus ont été interpellés en possession d'une Kalachnikov, dans la même cité, par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). La police judiciaire a été chargée des investigations.
De nombreuses armes saisies à l'Estaque
La semaine dernière dans le quartier de l'Estaque (16e), les policiers de l'antenne anti-stupéfiants de la PJ ont par ailleurs fait une belle prise. Ils ont mis la main sur 3 kilos de cannabis et quelques dizaine de grammes de cocaïne, mais également sur plusieurs armes à feu : une Kalachnikov avec des chargeurs, un fusil à pompe, un fusil de chasse, deux armes de poing, deux grenades, deux gilets pare-balles et de nombreuses munitions. Trois individus de 20 et 25 ans, ainsi que leur "nourrice" ont été interpellés au cours de cette opération de police.