Meurthe-et-Moselle : Elle détourne 586 000 € à l’armée française via le logiciel Louvois

Meurthe-et-Moselle : Elle détourne 586 000 € à l’armée française via le logiciel Louvois
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 13 avril 2019 à 16:28 - MAJ samedi 13 avril 2019 à 22:30

Chargée de gérer la solde de 6 000 militaires et employés de l’armée, Pascale V. a détourné des centaines de milliers d’euros.

Le tribunal correctionnel de Nancy vient de condamner un couple de quinquagénaires, Pascale et Lionel V., à 36 mois de prison dont 12 avec sursis avec mise à l’épreuve. Une peine assortie d’une privation de leurs droits civiques pour une durée de 5 ans. Ils étaient poursuivis pour avoir détourné 586 000 euros à l’armée.

Elle inscrit son mari chauffeur-routier en tant que Lieutenant

Pascale V. qui travaillait à la caserne Blandan à Nancy, était adjointe au chef d’atelier du service de contrôle des opérations des soldes des militaires. Sa mission était de surveiller les dossiers de solde de 6 000 personnes, selon L’Est Républicain.

Ayant accès au logiciel de gestion des salaires « Louvois », la mise en cause n’a pas hésité à inscrire son mari - chauffeur-routier - comme Lieutenant. Elle a ainsi pu lui verser des sommes indues.

3 ans de détournements

La femme a détourné des centaines de milliers d’euros entre mars 2014 et mars 2017. Elle a versé des salaires indus sur le compte bancaire de son mari atteignant 267 000 euros.

L’escroc a aussi profité de défaillances du fameux logiciel Louvois pour détourner les indemnités prévues à des personnels quittant l’armée, jusqu’à atteindre 320 000 euros.

Elle passe aux aveux

Pascale V., a été démasquée suite à une incohérence relevée par le CERHS en avril 2017. L’argent n’avait pas été viré sur le bon compte en banque et le service de contrôle s’en était aperçu.

Face aux évidences, la mise en cause qui vivait grand train a avoué et expliqué sa méthode, relate le quotidien régional. Elle modifiait les coordonnées bancaires juste avant le virement en enregistrant les siennes, puis les effaçait immédiatement après, afin de ne pas laisser de traces.

Le couple devra rembourser conjointement les sommes détournées.