Le vendredi 8 mars 2019 à 11:07
Une scène plutôt singulière s’est déroulée au Tribunal de Grande Instance d’Auch.
Mercredi, les magistrats du tribunal correctionnel d’Auch devaient juger un viticulteur gersois à la retraite. L’homme était poursuivi pour avoir menacé un contrôleur de la Mutualité sociale agricole (MSA) et un inspecteur du travail. Mais, à la barre, le plaignant a déclaré qu’il lui était impossible de reconnaître le prévenu... Il a donc naturellement été relaxé.
Des menaces et une course-poursuite
Le jour des faits, un dimanche matin d’hiver, l’agent de la MSA et l’inspecteur du travail procédaient au contrôle de tailleurs de vigne du côté du village de Gondrin. Lorsque soudain, une voiture verte avait déboulé à leur hauteur. Son conducteur avait mimé avec sa main un tir au pistolet en direction des deux plaignants.
Ces derniers avaient pris en chasse le suspect, avant de le perdre de vue. Une plainte avait été déposée, et une enquête ouverte.
Âge, allure, voiture, rien ne colle
Les investigations des forces de l’ordre avaient permis de déterminer que le viticulteur à la retraite possédait une Safrane verte. Mais au tribunal, lorsque le prévenu est apparu devant l’un des deux plaignants, ce dernier n’a pas pu le reconnaître. Pis, il a confirmé que ce n’était pas l’homme qui l’avait menacé. Car ni l’âge, ni l’allure, ni même la voiture ne correspondaient à ses souvenir.
Naturellement, le retraité a été relaxé lors de ce procès « surréaliste », rapporte La Dépêche.