Le lundi 30 septembre 2024 à 17:02
Un homme de 32 ans, assistant familial, soupçonné d'avoir violé une enfant de 4 ans, médicalisée à son domicile, a été mis en examen mercredi 25 septembre par un juge d’instruction de Nantes (Loire-Atlantique), avant d'être placé en détention provisoire, rapporte BFMTV. Une information confirmée de source proche du dossier. La fillette, qui souffre notamment d'un retard de développement, a été prise en charge par les urgences pédiatriques de la ville.
Cette enquête a été menée par les policiers de l'Office mineurs (OFMIN). L'affaire a débuté lors de la découverte de vidéos atroces sur la messagerie chiffrée Telegram. Les enquêteurs de l'OFMIN ont été alertés par leurs homologues d'un pays frontalier, suite à la diffusion de ces vidéos montrant une petite fille victime de violences sexuelles.
Les fonctionnaire tentent d'abord d'identifier la fillette. Ils se focalisent sur le lit médicalisé qui apparaît sur ces vidéos innommables. Des réquisitions sont envoyées dans les services médicaux en France et auprès des caisses primaires d’assurance maladie. Des recherches qui ont porté leurs fruits : l'enfant a pu être identifié grâce au modèle spécifique de ce lit et sa filière de distribution.
L'homme décrit comme «un prédateur sexuel»
Le suspect de 32 ans a ensuite été identifié. Il a obtenu, au début de l’année 2023, un agrément de l’aide sociale à l’enfance (ASE) du département de la Loire-Atlantique pour devenir famille d’accueil, précise la chaîne d'informations. Les policiers de l'OFMIN se sont rendus à son domicile, dans la banlieue de Nantes, pour l'interpeller, mais le trentenaire avait quitté la France pour la Tunisie. Il a finalement été arrêté à sa descente de l'avion lundi 23 septembre.
L'homme a été placé en garde à vue dans les locaux du service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Nantes. Il a reconnu le viol de la fillette mais également d'avoir publié les vidéos de son acte sur des réseaux pédophiles en France, et à l'étranger. Il a été mis en examen des chefs de "viol avec actes de torture et barbarie sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité" et "agressions sexuelles".
Le suspect, qui n'a jamais été condamné par le passé, avait obtenu le placement de la victime à son domicile, fin 2023. Décrit comme "un prédateur sexuel", il a été employé, par le passé, comme aide-soignant et a commencé à travailler comme baby-sitter alors qu’il était encore adolescent. Les enquêteurs de l'OFMIN ont saisi ses supports numériques qui vont être exploités. D'autres suspects, ayant reçu les vidéos du crime, ont été interpellés à l'étranger, soulignent nos confrères.