Le lundi 7 octobre 2019 à 20:11 - MAJ mardi 8 octobre 2019 à 10:15
Ce n’est pas une caméra cachée à laquelle ont assisté des témoins médusés, mais un incident rarissime.
Vendredi en fin de matinée, une ambulance est venue chercher Eugénie devant l'hôpital Pasteur 2 de Nice (Alpes-Maritimes). Cette patiente de 83 ans venait d’avoir une consultation post-opératoire de la cataracte.
Eugénie a été conduite de l’hôpital vers l’ambulance en fauteuil. Alors qu’un ambulancier s’occupait de régler l’administratif à l’avant, son collègue installait l’octogénaire sur le brancard et la hissait dans le véhicule sanitaire. L’ambulancier s’est ensuite placé au volant.
« C’est là que j’ai eu la peur de ma vie... »
La patiente a témoigné auprès de Nice Matin son ressenti lorsque l’incident s’est produit : « C’est là que j’ai eu la peur de ma vie... ».
L’ambulance était toujours stationnée lorsque le hayon s’est ouvert brusquement, libérant le brancard sur lequel Eugénie était sanglée. La patiente s’est retrouvée sur la chaussée en pente et a dévalé une centaine de mètres, selon un témoin.
Un automobiliste tamponne le brancard
Face à cette scène surréaliste, un automobiliste qui a immédiatement compris le péril imminent, a donné volontairement un coup de volant pour tamponner le chariot. C’est ce réflexe qui a dévié la route d’Eugénie vers le trottoir et freiné son échappée, d’après lui.
Le chariot s’est arrêté devant une pharmacie, en bas de la voie Romaine, selon ce témoin. La patiente n’a pas été blessée.
Le gérant de la compagnie d’ambulances met en doute cette version
Le gérant de cette société d’ambulances conteste le récit qui est fait par le témoin. Pour lui, « faire une course folle de 100 mètres sur un brancard sans qu’il ne verse ou ne heurte une voiture, c’est juste impossible ». Il estime qu’Eugénie aurait parcouru au maximum une vingtaine de mètres sanglée sur son brancard.
L’homme affirme que l’ambulance est partie en révision pour vérifier les systèmes de fermeture et de sécurité. Il précise également que l’octogénaire a été conduite chez un médecin à sa demande, avant d’être ramenée chez elle.
Un choc psychologique
Eugénie, quant à elle, a affirmé au quotidien régional faire des cauchemars à s’en réveiller la nuit, « en croyant être sur ce chariot infernal ».