Le vendredi 21 avril 2023 à 19:09
La police judiciaire de Montpellier mène une enquête concernant un déficit financier de 200 000 euros, indirectement lié à la gestion interne de l'École nationale de police (ENP) de Nîmes (Gard) révèle le Metropolitain.
Les investigations ont été lancées discrètement ces derniers jours sous la supervision de la procureure de Nîmes, avant la visite du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et de la préfète du Gard lors de la cérémonie de la 266e promotion d'élèves gardiens de la paix, le 14 avril dernier précise le média régional.
L'école, située sur la route d'Avignon, est la plus grande école nationale de police en France, comptant 250 professeurs et pouvant accueillir jusqu'à 1500 élèves gardiens de la paix. Une fois formés, les élèves intègrent des services de police en région parisienne ou en province.
Les enquêteurs de la division économique et financière de la Direction territoriale de police judiciaire (DTPJ) de Montpellier ont procédé à des auditions en début de semaine et ont récupéré des documents pouvant faire avancer l'enquête. Toutefois, certaines pièces comptables et livres de comptes seraient introuvables.
Un signalement de la direction de l'école
Selon une source proche de l'enquête citée par nos confrères, ces investigations ne sont pas directement liées au fonctionnement de l'École nationale de police. L'enquête préliminaire a été déclenchée suite à un signalement de la direction de l'établissement à la procureure de la République, conformément à l'article 40 du code de procédure pénale.
Les anomalies ont été découvertes lors d'un contrôle des comptes et cahiers de trésorerie. L'actuelle direction de l'École nationale de police de Nîmes n'est pas visée par l'enquête, mais une association serait ciblée.