Le mardi 4 mars 2025 à 23:48
Un adolescent de 13 ans a été poignardé et grièvement blessé en pleine rue, ce lundi 3 mars, après sa sortie du collège privé La Salle, situé dans le centre-ville de Nîmes (Gard). L’auteur présumé, un adolescent de 16 ans, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue pour tentative de meurtre et intrusion dans un établissement scolaire avec une arme, indique la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué ce mardi.
Selon le parquet de Nîmes, la scène a débuté à la sortie des cours. Un individu extérieur à l’établissement, armé d’un couteau, s’est lancé à la poursuite de l’adolescent. "La course rentrait dans le collège avant de ressortir", précise le communiqué. Un membre du personnel, témoin de la scène, a tenté de s’interposer, sans parvenir à stopper l’agresseur.
«Elle lui aurait désigné la victime comme ayant proféré des moqueries à son encontre»
Rattrapé dans une rue adjacente, la victime a reçu plusieurs "coups de couteau dans le dos" sous les yeux de nombreux témoins. Les secours, rapidement sur place, ont pris en charge l’adolescent blessé, dont le pronostic vital n’est pas engagé. Une incapacité totale de travail (ITT) de 45 jours lui a été délivrée. Le surveillant, qui s’était interposé, a quant à lui reçu une ITT de trois jours, précise le parquet.
Une vidéo amateur montrant l'agression a été publiée sur les réseaux sociaux, notamment sur X.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’une jeune fille, présentée comme la petite amie du suspect, aurait joué un rôle déclencheur. "Elle lui aurait désigné la victime comme ayant proféré des moqueries à son encontre", selon le parquet. La jeune fille a également été placée en garde à vue, soupçonnée de complicité de tentative de meurtre.
Un suspect déjà connu de la justice
Le mis en cause, âgé de 16 ans, est déjà connu des services de police. "Il a été mis en cause préalablement dans deux affaires pénales", détaille le parquet. La première a été clôturée par une mesure de réparation pénale. La seconde, portant sur des violences en réunion ayant entraîné une ITT d’un jour en mai 2024, doit être jugée devant le tribunal pour enfants le 14 mars prochain.
Les investigations, menées en flagrance par la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) du Gard, se poursuivent afin de préciser les circonstances exactes de cette violente agression à l'arme blanche.