Nîmes : Un policier mis en examen, accusé d'avoir restitué de faux billets aux gardés à vue

Un policier soupçonné d'avoir remplacé les billets de plusieurs gardés à vue par des faux, a été mis en examen. Une perquisition à son domicile a permis de retrouver d'autres objets et des faux billets.
Nîmes : Un policier mis en examen, accusé d'avoir restitué de faux billets aux gardés à vue
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 18 décembre 2019 à 12:51

Un fonctionnaire de police affecté au commissariat de Nîmes (Gard) aurait volé de l'argent et des effets personnels à des gardés à vue. Ce dernier aurait aussi tenté de tromper les victimes en remplaçant leur argent par de la fausse monnaie.

L'affaire avait débuté à la fin du mois de novembre dernier lorsqu'une jeune femme qui avait été placée en garde à vue, avait demandé à ce que les billets de 10 et 20 euros qui lui avait été restitués quand elle avait été remise en liberté, soient passés au détecteur. Il s'agissait bien de faux billets, plutôt grossiers.

Un autre gardé à vue s'était plaint de la même chose quelques heures avant. Les investigations ont montré que c'est le même policier qui avait été chargé de la fouille des deux plaignants.

Il aurait remplacé une montre Rolex par une fausse

Une enquête a alors été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) de Marseille. Les policiers ont constaté qu'une plainte avait été déposée par un troisième gardé à vue neuf mois plus tôt. Ce dernier affirmait qu'une montre de contrefaçon lui avait été remise lorsqu'il avait été libéré, alors qu'il avait déposé une montre de marque Rolex lors de son arrivée au commissariat.

Une perquisition menée au domicile du policier a permis de découvrir d'autres objets et des liasses de faux billets selon cette même source.

Mis en examen, placé sous contrôle judiciaire et suspendu

Le policier a été mis en examen à Nîmes le 4 décembre dernier pour « vol par dépositaire de l'autorité publique, recel de vol, détention et utilisation de faux billets et association de malfaiteurs » selon une source judiciaire citée par Le Figaro. En outre, il a été placé sous contrôle judiciaire et a été suspendu. Sa hiérarchie a réclamé sa révocation.