Le jeudi 4 avril 2024 à 12:43
Deux policiers ont été blessés à Perpignan (Pyrénées-Orientales), dans le quartier Saint-Mathieu, ce jeudi matin au cours d'une opération "Place Nette". Un policier municipal a été frappé à la tête avec un bâton, tandis qu'un policier adjoint (PA) a reçu un coup de couteau du même agresseur, indique une source proche de l'affaire, confirmant une information de L'Indépendant. Le suspect a été maîtrisé et placé en garde à vue.
Cette violente agression s'est déroulée vers 9 heures. Des policiers municipaux et nationaux ont investi plusieurs halls d'immeubles de ce quartier connu pour son trafic de stupéfiants. Durant l'intervention, un homme, décrit comme un marginal, a utilisé un bâton pour frapper un policier municipal à la tête. Le jeune PA, qui surveillait les véhicules de police durant l'opération, s'est alors approché pour aider son collègue, mais a reçu un coup de couteau à la cuisse, de la part du même agresseur. "L'auteur visait l'aine mais a touché la jambe du policier, ne le blessant, par chance, que légèrement. La lame de son couteau s'est désolidarisée du manche au moment de l'agression", confie une source proche de l'affaire.
L'agresseur a été difficilement maîtrisé et interpellé. Le policier adjoint a été blessé à un poignet lors de la rébellion du suspect. Il a été conduit à l'hôpital, tout comme son collègue policier municipal, et dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués, d'après la même source.
«Une montée et une aggravation des violences»
"Nous saluons l'acte de bravoure de notre jeune collègue qui, en portant assistance à un équipage de la police municipale, a risqué sa vie pour permettre l'interpellation du mis en cause", réagit Marc Defresne, secrétaire départemental d’Alliance Police Nationale des Pyrénées-Orientales. "Sans le miracle lié au fait que le manche s'est désolidarisé de la lame du couteau, nous serions malheureusement entrain de déplorer un drame", poursuit le représentant syndical, qui dénonce "une montée et une aggravation des violences" envers les forces de l'ordre, sur l'ensemble du territoire national, "et ce, en toute impunité".