Paris : Ce que l'on sait des cercueils déposés devant la Tour Eiffel et des trois suspects interpellés

Des salariés de la Tour Eiffel à Paris ont découvert cinq cercueils déposés à proximité du monument ce samedi matin. Recouverts de drapeaux français, ces cercueils portaient la mention "Soldats français morts en Ukraine". Les policiers ont rapidement mis en place un périmètre de sécurité et interpellé trois suspects. Une enquête est ouverte et la piste d'une ingérence étrangère est étudiée.
Paris : Ce que l'on sait des cercueils déposés devant la Tour Eiffel et des trois suspects interpellés
La tour Eiffel à Paris, en octobre 2022. (Illustraton / JeanLucIchard / Shutterstock)
Par La Rédaction
Le dimanche 2 juin 2024 à 18:52

Des salariés de la Tour Eiffel à Paris (VIIe) ont découvert ce samedi 1er juin, peu avant 9 heures, cinq cercueils déposés à proximité du monument. Les cercueils, de taille réelle, étaient recouverts de drapeaux français et portaient la mention "Soldats français morts en Ukraine", indique une source proche de l'affaire, confirmant une information du Parisien.

Les policiers ont été alertés par des passants. Sur place, un périmètre de sécurité a été immédiatement installé et les techniciens du service de déminage, accompagnés d'une unité canine, se sont rendus sur place pour inspecter ces cercueils. Un robot téléguidé a été utilisé dans un premier temps par mesure de sécurité. Les démineurs ont découvert que les cercueils contenaient, pour certains, uniquement des sacs de plâtre mais aucun objet dangereux.

Ils allaient prendre un bus pour Berlin

Les images de vidéoprotection ont permis d'identifier rapidement trois suspects, dont le conducteur de la camionnette blanche de marque Ford ayant servi à transporter ces cercueils. Le chauffeur a été rapidement interpellé, puis deux autres suspects un peu plus tard par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du XIIe arrondissement, alors qu'ils allaient prendre un bus à la gare routière de Bercy, en direction de Berlin (Allemagne). Les trois individus, nés en Bulgarie, en Allemagne et en Ukraine, ont été placés en garde à vue. Une enquête pour "violence avec préméditation" a été ouverte, a précisé le parquet de Paris ce samedi. Le périmètre de sécurité a été levé à 10h40, tandis que les cercueils ont été ramenés au commissariat du VIIe arrondissement.

Le conducteur de la camionnette a déclaré avoir été "payé 40 euros" pour déposer deux inconnus et les cinq cercueils à cet endroit, selon une source proche de l'affaire. Il a également indiqué être arrivé de Bulgarie dans la nuit précédente. Les policiers enquêtent sur la piste d'une ingérence étrangère. Les investigations sont confiées à la sûreté territoriale de Paris (ST 75).

Une fake news et des mains rouges taguées sur le mémorial de la Shoah

Les faits surviennent quelques jours après la publication d'une fake news par un site se présentant comme un média, et qui a été reprise par de nombreux sites pro-russes. Cette fausse information indiquait qu'un jeune Algérien, nommé Samir Hamdaoui, était décédé durant sa garde à vue dans les locaux du commissariat du VIIe arrondissement, après son interpellation en marge d'une manifestation pro-palestinienne. Des faits entièrement inventés.

Par ailleurs, dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, des mains rouges ont été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris (IVe). Les policiers soupçonnent trois suspects d'avoir fui à l'étranger. Pour l'heure, on ne sait pas si des liens existent entre toutes ces affaires.