Paris : Deux hommes arrêtés gare Montparnasse avec des bonbonnes de gaz, l'un disait vouloir «se faire sauter»

Les policiers ont interpellé deux suspects ce vendredi matin gare Montparnasse à Paris, qui ont été placés en garde à vue. L'un transportait neuf petites bonbonnes de gaz de camping et a notamment déclaré vouloir "se faire sauter", ajoutant vouloir "agir comme un terroriste". Sa garde à vue a finalement été levée pour raison médicale.
Paris : Deux hommes arrêtés gare Montparnasse avec des bonbonnes de gaz, l'un disait vouloir «se faire sauter»
La gare Montparnasse à Paris, le 2 décembre 2022. (Illustration / Victor Joly / Shutterstock)
Par Stéphane Cazaux
Le vendredi 30 décembre 2022 à 18:25 - MAJ vendredi 30 décembre 2022 à 21:17

Deux hommes ont été interpellés à la gare Montparnasse à Paris (XVe) ce vendredi matin. L'un d'entre eux transportait neuf petites bonbonnes de gaz de type réchaud de camping a-t-on appris, confirmant une information du Figaro. Les deux suspects, qui sont sans domicile fixe, ont été placés en garde à vue pour "apologie d'acte de terrorisme", suite aux propos qu'ils sont soupçonnés d'avoir tenus. L'enquête a finalement été requalifiée dans la journée en "menaces de mort réitérées".

Des policiers de la brigade des réseaux franciliens (BRF) participaient à une opération de sécurisation dans cette gare parisienne lorsque vers 8 heures, ils ont été informés qu'un agent SNCF avait entendu des propos inquiétants de la part de deux hommes. Ces derniers auraient évoqué l'intention de "se faire exploser".

Les forces de l'ordre vont au contact du duo, ainsi que des agents de la sûreté ferroviaire (SUGE) et des douanes. Un contrôle débute. L'un des suspects, âgé de 51 ans, transporte dans son sac à dos neuf petites bonbonnes de gaz "neuves et pleines" selon une source proche de l'affaire. Cet homme de nationalité française, qui se prénomme Éric, lâche ensuite aux policiers qu'il "veut se faire sauter, agir comme un terroriste ou s'égorger", d'après la même source. Il ajoute "Allah akbar".

Le service de déminage s'est rendu sur place et un périmètre de sécurité a été mis en place le temps de leur brève intervention. "Les techniciens ont rapidement déterminé qu'il n'y avait pas de risque d'explosion, notamment par le fait qu'il n'y avait aucun système de mise à feu", commente notre source.

Une «santé mentale possiblement fragile»

Le quinquagénaire qui transportait les bonbonnes est inconnu des services de police et a une "santé mentale possiblement fragile" souligne le parquet de Paris. L'homme était alcoolisé au moment des faits. Sa garde à vue a finalement été levée "en raison de l'incompatibilité de son état de santé" a annoncé le parquet dans la soirée. Il a été conduit à l'hôpital.

Le second suspect serait de nationalité libyenne, âgé de 29 ans, et se prénommerait Abdel d'après ses déclarations. Cet homme est connu des services de police pour "infraction à la législation sur les étrangers" indique le parquet. Les enquêteurs de la BRF ont été chargés de mener les investigations dans cette affaire.

En juin dernier dans la même gare, les policiers avaient interpellé un homme qui descendait d'un train en provenance de Bordeaux (Gironde), en transportant une Kalachnikov, une arme de poing et des munitions.