Le jeudi 25 juin 2020 à 19:51
Un différend commercial a très mal tourné pour deux jeunes femmes de 18 et 22 ans, dans la nuit de mercredi à jeudi, relate Le Parisien. L'histoire a débuté sur le site internet Le Bon Coin, lorsqu'un acheteur a répondu à leur petite annonce de vente de sac à main d'occasion.
Vers 21h15, les deux amies se sont présentées dans le XXème arrondissement de Paris, lieu du rendez-vous convenu un peu plus tôt avec le potentiel acquéreur. Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Les acheteurs ont reproché à l'une des deux jeunes femmes de les avoir arnaqués lors d'une vente antérieure.
La précédente transaction portait sur un autre sac qui « n'était pas la hauteur de leurs espérances et ils exigeaient d'être dédommagés », a indiqué une source proche de l'affaire au quotidien francilien. Le ton est rapidement monté entre les deux parties et aucun arrangement à l'amiable n'a été possible.
Séquestration et chantage
Pire, les acheteurs ont employé la manière forte et ont confisqué leurs téléphones aux deux jeunes femmes, ainsi que leur clé de voiture. Ils les ont ensuite contraintes à rester avec eux.
Les ravisseurs ont pris contact avec le conjoint de l'une d'elles et ont tenté de le faire chanter : pour obtenir la libération des otages, il devait se rendre devant le lycée de la Plaine-de-Neauphle à Trappes avec de l'argent. Le jeune homme a fait mine d'accepter et a alerté la police. Un dispositif de surveillance discrète s'est immédiatement déployé sur la place Naguib Mahfouz.
7 interpellations
À 22h30, les suspects sont arrivés au rendez-vous à bord de deux voitures, et le piège s'est refermé sur eux. Les deux jeunes femmes ont retrouvé la liberté. Les policiers ont procédé à l'interpellation de trois ravisseurs parisiens et de deux complices originaires de Trappes, sans heurts. Les victimes n'ont subi aucune violence physique.
Les suspects, âgés de 25 à 27 ans, n'étaient pas armés. La voiture des jeunes femmes, qui était restée sur Paris, a pu être récupérée. Deux autres individus ont été interpellés alors qu'ils s'apprêtaient à monter à son bord. Au total, sept mis en cause ont été placés en garde à vue au commissariat de Trappes. L'enquête a été confiée à la Sûreté urbaine d’Élancourt.