Le samedi 9 août 2025 à 19:32
Une femme de 36 ans a été tuée dans la nuit de vendredi à samedi à Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine), poignardée au cou en pleine rue. L’auteur présumé, son ancien compagnon âgé de 38 ans, a été abattu quelques heures plus tard par un gendarme lors d’une tentative d’interpellation à Taden (Côtes-d’Armor). Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour assassinat et l’autre sur les circonstances de l’usage de l’arme de service, a annoncé le parquet de Saint-Malo dans un communiqué, ce samedi en début de soirée.
Selon le parquet de Saint-Malo, "la compagnie de gendarmerie de Saint-Malo a été requise peu après minuit afin d’intervenir sur la commune de Saint-Jouan-des-Guérets pour une femme agressée en pleine rue au niveau du cou à l’aide d’une arme blanche". Les gendarmes, arrivés rapidement sur place, ont constaté le décès de la victime et la fuite du suspect, "identifié comme étant un ancien concubin, âgé de 38 ans". Une enquête en flagrance pour assassinat a immédiatement été ouverte et "le magistrat de permanence du parquet de Saint-Malo se transportait sur les lieux".
«Un comportement très menaçant»
Vers 3 heures, les gendarmes ont localisé le suspect à son domicile à Taden, à une vingtaine de kilomètres du lieu des faits, et ont tenté de l'interpeller. D’après les premières constatations, "le mis en cause, à la vue des gendarmes, s’était saisi d’une arme blanche et avait adopté un comportement très menaçant à leur égard". Selon une source proche de l'affaire, l'agresseur a utilisé une machette.
Un pistolet à impulsion électrique (PIE) a d’abord été utilisé pour tenter de maîtriser l'agresseur, en vain. Face à la menace, un militaire "faisait alors usage de son arme de service à plusieurs reprises". L’homme est décédé quelques minutes plus tard malgré l’intervention des secours.
Le gendarme qui a tiré placé en garde à vue
Le parquet a ouvert une seconde enquête en flagrance "du chef de violences avec usage d’une arme ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner", confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Le gendarme ayant tiré a été placé en garde à vue, a souligné le parquet. Les autopsies des deux corps doivent être réalisées le 11 août.