Le samedi 24 septembre 2022 à 12:26
Il venait dans les commissariats parisiens pour recharger et entretenir les machines à café. Cet homme de 32 ans a été reconnu cette semaine par des enquêteurs du commissariat du Centre de Paris (qui regroupe les quatre premiers arrondissements de la capitale, ndlr), alors qu'il se trouvait dans les locaux de police dans le cadre de son emploi.
Le trentenaire n'est, en effet, pas un inconnu... Il est actuellement sous bracelet électronique après avoir été condamné à une peine d'un an de prison pour "offre, cession et transport de stupéfiants" a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information d'Europe 1. Il fait également l'objet d'une fiche S (sûreté de l'État, ndlr) après avoir été interpellé lors d'une manifestation de Gilets jaunes en 2019 dans le Val-d'Oise, avec des cocktails Molotov dans son sac. Une fiche sur laquelle il est considéré comme "dangereux" et "violent" par les services de police.
C'est justement au commissariat du Centre qu'il avait effectué sa garde à vue qui a précédé sa condamnation. "Il a lui aussi reconnu les policiers qui s'étaient occupés de son dossier", ironise une autre source. L'homme faisait le tour des commissariats parisiens, étant employé d'une société prestataire de service choisie par la préfecture de police.
L'homme «ne fait pas partie des employés déclarés à la préfecture de police»
Sollicitée concernant cette affaire, la "PP" indique à Actu17 que "les prestataires de service ayant accès au sites sensibles de la préfecture de police sont tenus de fournir les listes de leurs employés intervenant sur ses sites. Ces derniers font donc nécessairement l'objet de vérifications de la part des services de police, qui leur délivrent une autorisation leur permettant d'accéder aux locaux protégés".
"L'individu en cause, connu pour des faits de droit commun et pour des violences lors de manifestations, ne fait pas partie des employés déclarés à la préfecture de police par la société attributaire du marché d'entretien des machines à café", affirme-t-on. "Le préfet de police tirera toutes les conséquences de cette affaire".