Paris : Interpellé en flagrant délit de cambriolage, il est remis en liberté puis arrêté le jour même pour vol

Les policiers ont interpellé deux cambrioleurs en flagrant délit en plein cœur de Paris ce jeudi. L'un a été remis en liberté sans faire l'objet de poursuites le lendemain, avant d'être interpellé de nouveau quelques heures plus tard pour un vol aggravé.
Par Actu17
Le lundi 25 mai 2020 à 16:11 - MAJ lundi 25 mai 2020 à 18:33

C'est le genre de situation qui agace les policiers. C'est pourtant en flagrant délit que deux hommes, bien connus de leurs services, avaient été interpellés ce jeudi dans le IIe arrondissement de Paris.

Vers 13h40, les policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) ont remarqué les deux suspects qui sortaient du métro Quatre-Septembre, non loin de la place de l'Opéra. Les deux hommes n'avaient pas vraiment l'attitude de promeneurs ou de touristes. Ils regardaient sans cesse derrière eux pour s'assurer qu'ils n'étaient pas suivis et marchaient chacun sur un trottoir différent.

Les fonctionnaires qui sont expérimentés dans le repérage des cambrioleurs et autres voleurs, ont décidé de les suivre et de les observer. Ils ont bien fait.

Couteau et gazeuse lacrymogène

Les deux suspects se sont arrêtés devant un immeuble de la rue de la Michodière et se sont mis d'accord en se faisant des signes de la tête. Ils ont alors pénétré dans le bâtiment, sous les yeux des policiers. Quelques minutes plus tard, les deux hommes sont ressortis. Chacun avait un sac à dos bien rempli.

Les policiers n'ont pas perdu un instant et leur ont annoncé qu'ils allaient faire l'objet d'un contrôle d'identité. L'un des suspects a pris la fuite en courant et s'est rapidement débarrassé de son sac à dos ainsi que d'une gazeuse lacrymogène qu'il avait sur lui. Il a été rattrapé et maîtrisé. Tout ce qu'il venait de jeter au sol, notamment des objets visiblement volés, a été saisi.

Quant au premier suspect, il n'a pas bougé et a tenté de faire disparaître le couteau de marque Opinel qu'il avait dans sa poche, en vain. Le duo a été interpellé.

Deux appartements cambriolés

Après vérifications, les forces de l'ordre ont constaté que deux appartements venaient d'être cambriolés, l'un au deuxième étage, l'autre à l'étage supérieur. Les deux hommes ont été conduits avec leur butin, au commissariat du centre qui regroupe les quatre premiers arrondissements de la capitale.

Durant le transport, le mis en cause qui avait tenté de prendre la fuite a essayé une nouvelle fois. Les deux hommes ont été placés en garde à vue. Ces derniers qui n'avaient aucun document d'identité sur eux, ont affirmé être âgés de 18 et 17 ans et d'être nés en Algérie, mais également d'être sans domicile fixe.

Les premières recherches ont montré qu'ils étaient bien connus des services de police, pour des faits similaires. L'un avait déjà utilisé huit identités différentes lors de ses précédentes interpellations relève une source policière.

Interpellé de nouveau en flagrant délit

Lors de son audition, le mis en cause qui a tenté de prendre la fuite à deux reprises a déclaré être l'auteur de ce double cambriolage, insistant sur le fait que son complice n'avait joué aucun rôle.

Le parquet a ordonné la remise en liberté de ce dernier vendredi matin, avec un "classement 21", c'est à dire pour une "infraction insuffisamment caractérisée". En d'autres termes, il ne fait l'objet d'aucun poursuite dans cette affaire. "Il était pourtant armé d'un couteau au moment de son interpellation, a pénétré dans l'immeuble lui aussi et était en possession d'objets volés", observe cette même source.

Cet homme n'est toutefois pas resté longtemps en liberté. En fin de journée vendredi, il a été interpellé par d'autres policiers en gare du Nord (Xe), en flagrant délit de vols en réunion.

Lui et ses complices venaient de s'emparer de plusieurs valises appartenant à des voyageurs. Retour en garde à vue pour ce voleur qui a donné cette fois un autre nom, pour tenter de se faire passer pour un débutant auprès des forces de l'ordre. "Les vols en réunion et avec violences sont en nette augmentation depuis le début du déconfinement, et ce n'est pas avec ce type de réponse pénale que nous parviendrons à faire face", déplore cette source policière.