Paris : Les policiers ouvrent le feu et tuent un homme armé d'un couteau qui les attaque gare du Nord

L'assaillant de 31 ans était muni d'un couteau d'une trentaine de centimètres, sur lequel il est écrit "ACAB".
Paris : Les policiers ouvrent le feu et tuent un homme armé d'un couteau qui les attaque gare du Nord
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 14 février 2022 à 10:10 - MAJ lundi 14 février 2022 à 13:01

Un homme armé d'un couteau a menacé puis attaqué une patrouille de police de la brigade des réseaux franciliens (BRF), gare du Nord à Paris (10e), ce lundi matin à 06h45. L'agresseur s'est mis à avancer vers les fonctionnaires qui lui ont ordonné de lâcher son arme, en vain. L'un des agents a alors ouvert le feu à cinq reprises, touchant le mis en cause qui s'est effondré. Pris en charge par les secours, il a été déclaré mort à 07h33 selon nos informations.

Sur son couteau d'une lame d'environ 30 cm, les policiers ont découvert l'inscription "ACAB" (« All cops are bastards », « Tous les flics sont des bâtards » en français). Il n'y a pas de blessé à déplorer du côté des forces de l'ordre ou des personnes qui se trouvaient dans la gare au moment de cette agression. Les policiers en état de choc ont été conduits à l'hôpital. Le service de déminage s'est rendu sur place afin de s'assurer que l'agresseur n'avait aucun objet explosif ou dangereux sur lui, mais rien n'a été découvert indique une source proche de l'enquête.

"Il s'est levé en voyant les policiers"

Une vidéo amateur montrant une partie des faits a été diffusée sur Twitter. "L'homme était assis sur un banc lorsqu'il s'est levé en voyant les policiers", décrit cette même source. "Il a récupéré son couteau dans sa veste puis a agressé les forces de l'ordre". La scène a été filmée par les vidéosurveillances. L'assaillant, Stéphane B., était âgé de 31 ans et il était inconnu des services de police en tant qu'auteur d'après les premiers éléments. Sur Twitter, un homme qui porte son nom a écrit le 2 janvier dernier : "Que vous le vouliez ou non, j'ai le droit légal de tuer des policiers français".

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été confiée au 2ème district de police judiciaire (DPJ). L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie, comme à chaque fois qu'un policier fait usage de son arme. A ce stade, la piste terroriste n'est pas retenue.

"Ce matin vers 7h, une patrouille de policiers a été menacée par un individu armé d’un couteau dans les transports en commun franciliens", a écrit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur Twitter. "Les policiers ont fait usage de leur arme, écartant ainsi tout danger, pour eux-mêmes et pour les voyageurs".

"Le préfet de Police Didier Lallement salue le courage des policiers qui, à la Gare du Nord, ont su réagir avec sang froid à une lâche attaque", réagit la préfecture de police de Paris.

Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale dénonce un "terroriste anti-flic" et "un acte prémédité dans le but unique de tuer du flic". "Cet attentat envers les protecteurs de la République montre une nouvelle fois aujourd'hui que nos collègues risquent leur vie au coin d'une rue, sur le parvis d'une église, ou dans une mission du quotidien au sein d'une gare".

"Attaque au cri laissant peu de place au doute sur la nature haineuse qui a animé l’auteur. Tir de défense, neutralisation. Courage à vous collègues", réagit la déléguée nationale du syndicat Unité SGP-FO, Linda Kebbab, sur Twitter.

"Cette attaque vient une nouvelle fois démontrer le contexte dans lequel nos collègues
évoluent. Ils sont une cible, qu'ils soient en service ou non"
, réagit le syndicat UNSA Police dans un communiqué. "La république doit tout mettre en œuvre pour continuer à protéger nos policiers et développer davantage cette protection".