Le mardi 26 mars 2019 à 16:16 - MAJ mardi 26 mars 2019 à 21:56
Les services de renseignements sont particulièrement attentifs vis à vis des individus proches du mouvement Black Blocs, notamment depuis leur présence dans les manifestations de Gilets jaunes. Le saccage des Champs-Élysées le 16 mars dernier lors de l'acte 18 n'en est qu'un exemple.
Cédric D., 33 ans, est un militant écologiste considéré comme un membre de l'ultragauche par les services de renseignements, notamment par la DGSI qui a choisi de lui attribuer une fiche S (sureté de l'État) raconte Le Point. L'homme avait été assigné à résidence durant l'état d'urgence en 2015 en raison de suspicions d'actions avec d'autres individus, visant l'organisation de la COP21.
Pour le renseignement intérieur, Cédric D. est considéré comme "un leader de la mouvance anarcho-autonome susceptible d'inciter ou de se livrer à des actes subversifs violents contre les institutions ou les forces de l'ordre" explique l'hebdomadaire.
De nombreuses grenades et des munitions de LBD 40
C'est dans ce cadre que des policiers ont procédé à son contrôle ce lundi à sa descente d'un train en provenance de Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), à la gare Montparnasse.
Les fonctionnaires ont découvert que le suspect était muni de nombreuses armes : 3 grenades GLI F4, 6 grenades PLMP, une grenade MP7, une grenade GMD, deux grenades CM5/CM6, et des munitions de LBD 40 ont été saisies. Il s'agit de matériels utilisés par les forces de l'ordre.
Interdit de séjour à Paris
Certaines des armes étaient en état de fonctionnement. Par ailleurs, le mis en cause était interdit de séjour dans la capitale suite à une décision de la cour d'appel datant de mars 2016.
Placé en garde à vue, Cédric D. a indiqué que ces armes étaient destinées à une conférence sur les tactiques et les techniques de maintien de l'ordre. L'homme a toutefois refusé d'expliquer où est-ce qu'il se les étaient procurées.
Mise à jour 20h00 : Le mis en cause, Ian B. a été remis en liberté ce mardi soir après un rappel à la loi. L'avocate du gardé à vue, Lucie Simon, a expliqué à Check News que son client ne faisait plus l'objet d'une interdiction de séjour à Paris. "C’est faux, le contrôle judiciaire a été levé il y a deux ans", a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, le collectif "Désarmons-les" auquel Ian B. appartient, affirme que les munitions saisies par les policiers étaient vides et qu’il rentrait «d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre».