Paris : Une femme en niqab porteuse d'un couteau d'une lame de 15 cm interpellée gare d'Austerlitz

C'est le comportement suspect de cette femme de 37 ans dans la gare d'Austerlitz à Paris (XIIIe) qui a poussé un jeune homme à alerter la police. Cette dernière était porteuse d'un couteau.
Paris : Une femme en niqab porteuse d'un couteau d'une lame de 15 cm interpellée gare d'Austerlitz
La gare d'Austerlitz à Paris. (illustration/Jim Linwood/Flickr)
Par Actu17
Le lundi 6 janvier 2020 à 13:35 - MAJ lundi 6 janvier 2020 à 14:53

Les intentions de cette femme restent à déterminer mais le comportement qu'elle a eu ce dimanche soir gare d'Austerlitz est inquiétant. Cette dernière était vêtue d'un niqab et donc entièrement voilée, enfreignant la loi datée de 2011 qui interdit de se masquer dans l'espace public.

Cette femme faisait des allers-retours et semblait parler toute seule, en regardant des vidéos sur son téléphone portable. C'est ce comportement suspect qui a attiré l'attention d'un voyageur en attente de son train raconte Le Point.

Elle parle à voix haute, l'index en l'air

Le jeune homme a expliqué qu'elle n'avait visiblement pas l'intention de prendre un train, qu'elle ne regardait pas les panneaux d'affichage et qu'elle ne semblait pas non plus attendre quelqu'un. De plus, la suspecte parlait à voix haute, l'index en l'air. Après plus d'une demi-heure à observer son comportement suspect, il a décidé d'alerter la police pour faire un signalement.

Les policiers ont alors procédé au contrôle d'identité de la suspecte. Un contrôle qui a rapidement basculé en une interpellation puisque cette femme de 37 ans était porteuse d'un couteau d'une lame de 15 cm, qui se trouvait dans sa sacoche ouverte. Un coran se trouvait également à l'intérieur. La trentenaire qui n'avait aucun papier d'identité, a indiqué aux policiers qu'elle habitait en Seine-Saint-Denis.

Elle a expliqué aux fonctionnaires qu'elle n'avait pas l'intention de se faire du mal à elle-même ou d'en faire à autrui. L'identité qu'elle a déclarée verbalement a été soumise au Fichier des personnes recherchées (FPR). C'est par cet intermédiaire que les policiers ont constaté que la mise en cause faisait l'objet d'une fiche de recherche "J" (judiciaire, ndlr) pour "personne disparue".

Hospitalisée d'office en psychiatrie

En outre, la trentenaire qui portait aussi des gants, a accepté de retirer son voile intégral lorsque les policiers le lui ont demandé. Elle a été palpée de près et ses affaires ont été vérifiées avec un chien de détection, afin de s'assurer qu'elle n'avait pas manipulé d'explosifs.

Placée en garde à vue dans un premier temps pour port d'arme prohibé, la mise en cause a été hospitalisée d'office en psychiatrie indique le quotidien.

Plusieurs attaques à l'arme blanche

Les attaques à l'arme blanche se sont multipliées ces derniers jours. Ce dimanche à la mi-journée à Metz, un homme menaçant et armé d'un couteau s'est jeté sur les policiers avant d'être neutralisé par balle par ces derniers. L'agresseur, fiché S et connu pour sa radicalisation, souffrirait de problèmes psychiatriques selon les premiers éléments.

Autre agression devant le commissariat de Gelsenkirchen en Allemagne ce dimanche soir : un homme s'est précipité sur deux policiers couteau en main, qui ont ouvert le feu et l'ont abattu. L'agresseur a hurlé "Allah Akbar" au moment de l'attaque ont indiqué les médias allemands.

Vendredi dernier, Nathan C. a tué un homme et blessé deux autres personnes lors d'une attaque au couteau à Villejuif, criant "Allah Akbar". Il souffrait de problèmes psychiatriques. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de cette affaire.

Au tout début du mois de janvier, plusieurs comptes Twitter ont diffusé une vidéo du groupe État islamique (EI) qui est un appel à tuer des "mécréants" en France, avec une arme blanche. Une vidéo qui date de plusieurs années et qui avait déjà été diffusée sur les réseaux liés au groupe terroriste, notamment sur la messagerie chiffrée Telegram. A ce stade, rien ne relie directement ces passages à l'acte avec la nouvelle publication de ces images.