Le vendredi 26 mai 2023 à 11:05
Trente-huit migrants ont été interpellés et placés en garde à vue pour "violences en réunion" à Oye-Plage dans le Pas-de-Calais, ce jeudi, après des affrontements avec les gendarmes qui ont fait trois blessés parmi ces derniers, selon le parquet de Saint-Omer, confirmant une information de La Voix du Nord.
Ces trois gendarmes, qui patrouillaient en buggy, ont été pris pour cibles par des migrants qui leur ont jeté des pierres, ce qui a provoqué la perte de contrôle de leur véhicule. Le capitaine Pierre-Felix Martin de la compagnie de Saint-Omer a précisé que "le pare-brise d'un des buggy a éclaté suite au jet d'une pierre" et a "fait une embardée dans des sables mous, entraînant son retournement".
Trois et six jours d'ITT
L'attaque "s'est poursuivie sur les trois gendarmes", qui "souffrent de blessures aux membres et au crâne" a indiqué le parquet. Cependant, ils "n'ont pas été hospitalisés", mais deux d'entre eux ont reçu des incapacités totale de travail (ITT) de trois et six jours respectivement. Selon le parquet, "toutes les personnes sont auditionnées" et "des images exploitées pour établir les implications exactes".
Ces gendarmes de la Lutte contre l'immigration irrégulière et clandestine (LIIC) tentaient d'empêcher une embarcation gonflée par une soixantaine de migrants de prendre la mer lorsque l'incident s'est produit. Face à la situation, des renforts de la gendarmerie, de la police aux frontières et du commissariat de Calais, totalisant 70 personnes, ont été envoyés sur place.
Les migrants interpellés, tous des hommes âgés de 20 à 45 ans, majoritairement âgés entre 20 et 30 ans, sont de nationalité afghane et albanaise. Parmi le groupe initial de 60 migrants, 20 personnes, dont des femmes et des mineurs de 16 et 17 ans, qui n'ont pas participé aux violences, "ont été écartés" a précisé le capitaine. Un migrant a également été soigné par les sapeurs-pompiers pour une coupure à la jambe.
Violence croissante
Le capitaine a expliqué que ces opérations sont une partie du travail quotidien des forces de l'ordre qui, de plus en plus, font face à une violence croissante de la part des migrants. Il a ajouté que c'était "la première fois que nous plaçons 38 personnes en garde à vue".
La situation intervient un mois après qu'un gendarme a été blessé à l'arme blanche lors d'une opération similaire à Oye-Plage. Plus tôt cette semaine, la maire de Calais, Natacha Bouchart, a écrit au ministre de l'Intérieur à la suite d'une série d'incidents violents impliquant des migrants.