Le mercredi 6 mars 2019 à 19:34
Une femme de 28 ans avait trouvé la mort lors d’un saut à l’élastique. Son compagnon s’était suicidé près de deux ans plus tard.
Mardi à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, se tenait le procès de deux bénévoles poursuivis pour « homicide involontaire par inattention et négligence » et « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois ».
En 2015, ils travaillaient sur le site de la société Élastique X’Trême à Audincthun, où le drame s’était produit et avaient mal vérifié le matériel. Les prévenus étaient alors âgés de 21 et 36 ans, rapporte La Voix du Nord.
Un saut mortel de 65 mètres
Le 28 juin 2015, une femme de 28 ans et son compagnon de 33 ans avaient chuté lourdement au sol lors d’un saut à l’élastique. Ils avaient sauté d’une grue de 65 mètres de haut, et arrivés à une quinzaine de mètres du sol, leurs attaches avaient cédé.
La jeune femme avait trouvé la mort, quant à son compagnon, il avait été très grièvement blessé. Il avait fini par se suicider en 2017.
Une « erreur humaine »
L’enquête a permis de déterminer que l’un des deux bénévoles n’avait pas vissé le mousqueton reliant l’élingue à l’élastique. Quant au second, chargé de la supervision des sauts, il n’avait pas vérifié l’équipement.
L’association Élastique Fly, gérante du saut, et la société exploitante du site, Élastique X’Trême, sont poursuivis au titre de personnes morales pour homicide et blessures involontaires.
Le Ministère Public a requis deux ans de prison avec sursis contre les deux bénévoles. Le verdict doit être rendu le 2 avril prochain.