Le vendredi 10 juillet 2020 à 18:25 - MAJ vendredi 10 juillet 2020 à 18:36
Le chauffeur de bus victime d'une agression ultra-violente durant son travail, est mort à l'hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) ce vendredi. Sa famille a annoncé la triste nouvelle en fin d'après-midi. Philippe Monguillot était en état de mort cérébrale depuis dimanche, suite à sa terrible agression par plusieurs individus.
"En accord avec les médecins, nous avons décidé de ne pas nous acharner. Philippe est décédé à 17h30. Aucune issue viable n’était possible, nous avons donc décidé de le laisser partir en paix", a indiqué sa famille.
Dans cette affaire, quatre suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Âgés de 22 et 23 ans, deux hommes étaient jusqu'ici poursuivis pour tentative d’homicide volontaire. La qualification des faits va être révisée. Ces derniers étaient déjà connus des services de police.
Le troisième suspect est quant à lui poursuivi pour soustraction de criminel à l’arrestation et aux recherches ainsi que pour non-assistance à personne en danger. Enfin, le dernier mis en cause est accusé de non-assistance à personne en danger.
Roués de coups et laissé pour mort
Ce dimanche soir, trois personnes sont montées à bord du bus conduit par Philippe Monguillot, à l’arrêt de la gare SNCF de Bayonne, dont l’une qui avait un chien.
C’est ensuite un quatrième homme qui est monté à l’arrêt Balichon, situé au pied d’un quartier populaire de Bayonne. Ce dernier n’avait semble-t-il pas de masque de protection, tout comme les trois autres passagers qui venaient de s’installer à bord. Philippe Monguillot a alors demandé à cet homme s’il avait un ticket de transport et aux trois autres de porter un masque sur leur visage.
« Les insultes fusent puis il y a une bousculade. Le chauffeur est poussé hors du bus. Là, deux des individus lui donnent de violents coups de pieds et de poings dans la partie haute du corps et notamment vers sa tête », a détaillé le procureur de la République dans une conférence de presse ce mardi. Les quatre mis en cause ont alors pris la fuite en laissant le chauffeur « inconscient sur le trottoir ».
Philippe Monguillot était père de trois filles et devait prendre sa retraite l'an prochain.