Policier roué de coups à Bagnolet : l'un des agresseurs écope de 2 ans de prison

Un policier a été roué de coups par une dizaine d'individus dans le quartier de la Capsulerie à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ce lundi après-midi. L'un des agresseurs, un Marocain en situation irrégulière en France, a été condamné à une peine de prison par le tribunal correctionnel de Bobigny, avant d'être écroué.
Policier roué de coups à Bagnolet : l'un des agresseurs écope de 2 ans de prison
Illustration (Mike Fouque/shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 30 avril 2021 à 18:42

Cette agression a été particulièrement violente et le policier, frappé au sol par de nombreux individus, a été protégé par son casque, qui a été brisé. C'est au cours d'une opération de surveillance visant à démanteler des trafics de stupéfiants dans le quartier de la Capsulerie, que ce fonctionnaire affecté au Groupe de soutien opérationnel (GSO) de Paris, une unité de la Compagnie départementale d’intervention (CSI), a été roué de coups.

Au moment d'interpeller des suspects, la victime de 32 ans s'est retrouvée isolée dans la cité puis encerclée et frappée au sol par une dizaine d'individus. "Je me faisais lyncher au sol. Je continue à recevoir des coups de pied type pénalty pleine tête, je ne suis protégé que par mon casque de moto", a-t-il décrit dans sa plainte. Un équipage de la CSI du département qui passait par là, a permis de mettre en fuite les agresseurs.

L'agresseur faisait l'objet d'une OQTF

Deux suspects avaient tout de même pu être interpellés, dont Taki C., qui a été déféré au terme de sa garde à vue. Ce Marocain, né en 1989, est en situation irrégulière en France et a déjà fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) le 24 avril dernier 2020, après avoir essuyé le refus de sa demande de droit d'asile. Il était, en outre, déjà connu des services de police.

Le prévenu a été formellement reconnu par le policier. Jugé ce jeudi en comparution immédiate au tribunal de Bobigny, pour violences en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique avec ITT inférieure ou égale à 8 jours, Taki C. a écopé de 2 ans de prison ferme avec mandat de dépôt et à 5 ans d'interdiction de séjour en Seine-Saint-Denis. Il a été conduit en prison à l'issue de l'audience.

Le second suspect, qui avait lui aussi été reconnu par le policier, a quant à lui été remis en liberté sans charge, au bénéfice du doute.