Le dimanche 29 septembre 2024 à 12:59
Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue à Papeete (Polynésie française) pour des faits de violences sur une personne en situation de handicap. Ces violences, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, ont suscité une vive réaction des autorités locales. Le Haut-commissaire de la République en Polynésie française a annoncé la suspension immédiate des agents concernés. "Le Haut-commissaire a décidé la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l'attente des résultats de l'enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale", a précisé le Haut-commissariat dans un communiqué.
Les faits se sont produits dans la nuit de vendredi dans le quartier Estall de Papeete, une zone défavorisée de Tahiti. La scène, capturée par une vidéo d’une durée de 49 secondes, montre les quatre policiers entourant un homme en fauteuil roulant. L’un des fonctionnaires soulève le fauteuil et fait tomber la victime à terre. Alors que celle-ci parvient à s’asseoir, le même policier lui assène un violent coup au visage, le faisant de nouveau chuter.
«La réaction de l’État à de tels comportements doit être ferme»
La procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar, a confirmé que les quatre policiers ont été placés en garde à vue. "Il faut respecter la présomption d'innocence, mais tout le monde a vu la vidéo", a-t-elle déclaré, ajoutant : "Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais ça ne peut de toute façon pas justifier ces actes".
Polynésie : Quatre policiers placés en garde à vue et suspendus pour des violences sur une personne handicapée https://t.co/fXBEklD833 pic.twitter.com/n3kJkbSNCr
— Actu17 (@Actu17) September 29, 2024
"Le Haut-Commissaire de la République condamne fermement toute forme de violence. La réaction de l’État à de tels comportements doit être ferme. Il en va de la confiance en nos forces de sécurité qui travaillent sans relâche au service de nos concitoyens", souligne le Haut-commissariat.
Une enquête a été ouverte pour violence volontaire en réunion par dépositaire de l'autorité publique sur personne vulnérable. La victime, qui ne montre aucun signe d'agressivité dans la vidéo, sera prochainement entendue dans le cadre de l’enquête.