Le mardi 21 avril 2020 à 21:29
"C’est en souffrant terriblement, sans que je puisse faire quoi que se soit pour elle, qu’elle s’est faite électrocuter, je me prenais des décharges trop intenses pour pouvoir la sortir de là", raconte Élisa sur Facebook. "Elle", c'était sa chienne, Cerise. Un malinois croisé staff adopté il y a six mois. Son animal de compagnie était âgé d'un an lorsqu'il est décédé ce dimanche soir au cours d'une promenade habituelle, dans la rue. Le récit de la jeune femme a été partagé près de 1000 fois.
La scène s'est produite vers 22 heures dimanche soir, dans une rue de Saint-Laurent-de-la-Salanque, raconte Élisa. Durant la promenade et alors qu'il pleuvait, la chienne s'est approchée d'un lampadaire et a été électrocutée, sans que sa maîtresse ne puisse faire quoi que ce soit pour la sauver. "Ses cris de douleurs me faisait totalement paniquer", avoue-t-elle.
"J’ai tenté de lui faire un massage cardiaque alors qu’elle continuait de prendre le jus, en l'ayant déjà éloignée au maximum. C'est la seule idée qui m'est venue après l'avoir éloignée tant que je pouvais, mais en vain", ajoute Élisa dans son récit poignant.
"Le soir même, l’électricien nous a affirmé que le poteau avait déjà un problème"
Un électricien s'est rendu sur place peu après le drame. "Le soir même, l’électricien nous a affirmé que le poteau avait déjà un problème", affirme Élisa à actu.fr. Il était "entrouvert de quelques centimètres. J’ai vu la lumière dedans, le point vert lumineux. Donc il était pas mal ouvert…", poursuit-elle.
Le vétérinaire qui a examiné l'animal décédé a indiqué sur un certificat, publié sur Facebook, que Cerise était "morte brutalement par arrêt cardiorespiratoire" et qu'elle était en parfaite santé.
"Les couvercles étaient ouverts de minimum 5cm"
Dans une vidéo qu'elle a diffusée sur Facebook, la jeune maîtresse de Cerise est revenue sur les lieux du drame. "Aujourd'hui c'est sécurisé", déclare-t-elle en filmant le lampadaire en cause, qui est désormais entouré de trois barrières et scotché, rendant inaccessible l'accès au boitier. "On va pas se mentir, hier il n'y avait strictement rien", dit-elle.
"Voici trois lampadaires tout à fait lambdas jusqu'ici, sauf qu’il s’avère qu’avant que la mairie ne les rafistole une énièmes fois, les "couvercles" étaient ouverts de minimum 5cm avec un scotch orange qui tentait déjà de maintenir ce fameux "couvercle" fermé", explique aussi la jeune femme dans son récit.
Élisa va déposer plainte contre la mairie de Saint-Laurent-de-la-Salanque. "Ça aurait pu être n’importe quel enfant qui aurait pu trébucher ou mettre la main dedans", insiste la jeune femme.
"Si on est responsable, on l’assumera"
Du côté de la municipalité, le directeur général des services interrogé par ce même média indique que les premières constatations réalisées sur place "n’ont pas montré d’anomalies particulières". Ce dernier affirme que le boitier en bas du lampadaire était "bien étanche".
"Ce que me disent les experts, c’est que nous sommes protégés, isolés par rapport aux chaussures, ce qui n’est pas le cas pour les animaux. Il suffit qu’il y ait une impulsion électrique", a détaillé le directeur avant d'ajouter : "si on est responsable, on l’assumera". "On regrette la mort de cet animal, c’est terrible".