Reims : Au moins quatre morts dont un enfant dans un incendie d'immeuble en pleine nuit

Un incendie a ravagé un immeuble du quartier Croix-Rouge à Reims (Marne), faisant au moins quatre morts, dont un enfant, et plusieurs blessés, dans la nuit de jeudi à vendredi. Le feu s’est propagé rapidement dans la tour d’habitation. Un enfant est toujours porté disparu. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre.
Reims : Au moins quatre morts dont un enfant dans un incendie d'immeuble en pleine nuit
Le feu s'est déclaré dans la nuit, dans un immeuble situé allée Edgar-Degas, dans le quartier Croix-Rouge à Reims. (capture écran / Ici Champagne-Ardenne)
Par Actu17
Le vendredi 6 juin 2025 à 10:30

Un incendie s’est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble d’habitation situé allée Edgar-Degas, dans le quartier Croix-Rouge à Reims (Marne), provoquant la mort d’au moins quatre personnes, dont un enfant.

Le sinistre a débuté vers 00h30 au quatrième étage d’un immeuble qui en compte onze, quatre appartements se trouvant à chaque niveau. Le feu s’est rapidement propagé aux étages supérieurs. Selon la préfecture de la Marne, deux adultes ont été grièvement blessés et transportés à l’hôpital en urgence absolue. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été légèrement blessées. Une quarantaine d’habitants ont été impliqués dans le sinistre. Un autre enfant est porté disparu. Le bilan reste provisoire.

D’après Frédéric Goulet, directeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Marne, une "opération d’ampleur" a été déclenchée, mobilisant cinquante pompiers. La préfecture a ensuite précisé que 62 sapeurs-pompiers, 15 véhicules du SDIS, 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et 9 soignants du SMUR sont intervenus sur place.

Le préfet Henri Prévost a confirmé que le feu était éteint dès les premières heures de la matinée. Toutefois, les sapeurs-pompiers poursuivaient les opérations de reconnaissance et de désencombrement. "Les sapeurs-pompiers ont pu effectuer une reconnaissance dans l’ensemble des appartements à l’exception d’un appartement situé au quatrième étage dans lequel les dégâts et les débris sont beaucoup plus importants", a précisé la préfecture à 7 heures. Le bilan définitif dépendra de l’accès à ce logement. Sur place, plusieurs fenêtres de l’immeuble étaient entièrement noircies par les flammes sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres.

Des policiers sont intervenus les premiers

Le maire de Reims, Arnaud Robinet, présent sur les lieux dans la nuit, a précisé à Ici que "les victimes sont des personnes qui ne sont pas issues de la même famille. Il y a un enfant qui a été retrouvé dans son lit, ensuite, une personne qui s’est défenestrée et deux autres personnes qui sont mortes d’un arrêt cardio-respiratoire". Il a également salué l’intervention des forces de l’ordre : des policiers nationaux présents dans le quartier sont intervenus les premiers "avec un énorme courage".

Les habitants du quartier, choqués, ont témoigné de la violence du feu auprès de nos confrères. Victoria et Isabelle, voisines de l’immeuble, ont confié : "On a été réveillées par une dame qui criait. On est sorties, on a vu que ça commençait à s’enfumer, on a pris nos affaires, nos animaux et on est ressorties". Elles ont entendu "une grosse explosion" et ont eu "très peur".

«Il n’y a pas d’hypothèse pour la cause de l’incendie pour l’instant»

Environ quarante sinistrés ont été accueillis dans le gymnase Saint-Thierry, mis à disposition par la ville et géré par la Croix-Rouge. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre. "Il n’y a pas d’hypothèse pour la cause de l’incendie pour l’instant", a déclaré le procureur de Reims, François Schneider.

Le maire de Reims a qualifié cette tragédie de "traumatisme pour les habitants du quartier et les Rémois". Il a tenu à souligner que l’immeuble sinistré, situé dans une zone "en pleine rénovation urbaine", "n’est pas du tout un immeuble vétuste. Il a fait l’objet de rénovations (…). C’est un immeuble sécurisé, donc il n’y a pas de question sur la salubrité".