Retraites : 310 interpellations en France après les violences, dont 258 à Paris

De violences incidents se sont déroulés partout en France ce jeudi soir après l'annonce du gouvernement d'utiliser le 49-3 pour faire valider la réforme des retraites. Plusieurs centaines de personnes ont été interpellées a annoncé le ministre de l'Intérieur.
Retraites : 310 interpellations en France après les violences, dont 258 à Paris
Des poubelles incendiées dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris. (image Clément Lanot / CL Press)
Par Actu17
Le vendredi 17 mars 2023 à 08:54

310 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont 258 à Paris, ce jeudi soir lors des incidents survenus après l'annonce du gouvernement qui a décidé d'utiliser le 49-3 pour faire passer la réforme des retraites, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce vendredi matin au micro de RTL.

Le ministre a remercié "les policiers et les gendarmes" mobilisé lors de ces événements. Dans le centre de Paris, des voitures, des deux-roues et des poubelles ont été incendiés. A Dijon (Côte-d'Or) en fin d'après-midi, des mannequins à l'effigie d'Emmanuel Macron, Élisabeth Borne, Olivier Véran et Olivier Dussopt ont été brûlés sous les applaudissements. Le préfet a annoncé qu'il allait déposer plainte au nom de l'État.

«Le bordel ou la bordelisation de la violence, non»

Gérald Darmanin a évoqué "des effigies brûlées, des préfectures très contestées, pour ne pas dire attaquées. Il y a eu dans plusieurs grandes villes de province une pression extrêmement forte exercée contre les symboles de l'État". "Depuis le début de cette réforme des retraites, on a vu que le ministère de l'Intérieur, les préfets de la République, les policiers et les gendarmes ont su organiser avec les syndicats, huit grandes manifestations et tout le monde a constaté qu'elles ont été bien organisées, sans incidents", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il souhaitait "que, s'il y a encore des manifestations, elles soient organisées dans des conditions qui sont conformes à l'état de droit".

L'"opposition est légitime, les manifestations sont légitimes (...) le bordel ou la bordelisation de la violence, non", a martelé le ministre. "Les places des villes et des villages ne sont pas des ZAD". "Je vais demander [aux préfets] de protéger les lieux de la République, les préfectures, sous-préfectures, les hôpitaux, les permanences des élus, il faut savoir être ferme et à l'écouter en même temps".

«Prévenir toute atteinte envers les élus»

Ce jeudi soir, Gérald Darmanin a transmis un télégramme, consulté par Actu17, à l'ensemble des préfets en leur demandant leur plus grande "vigilance" et "entière mobilisation pour garantir la sécurité de l’ensemble des élus de notre République". "Les élus, notamment les parlementaires, font parfois l’objet de menaces, d’outrages, d’injures ou encore d’actes de malveillance tels que des dégradations de bien. Ces actes d’intimidation et violences sont inacceptables", insiste le ministre. "Je vous demande de maintenir fermement le dispositif mis en œuvre à la suite de mes précédentes instructions dans l’objectif de prévenir toute atteinte envers les élus et de réagir promptement en cas d’incident".

Ce dispositif passe par une "surveillance aux abords des permanences de parlementaires et de leur domicile" mais aussi une "veille renforcée sur les réseaux sociaux" ou encore "informer les élus des démarches à suivre en cas d’incident".