Le mardi 7 janvier 2020 à 18:55
21 personnes ont écopé d'une peine de prison ferme pour le saccage du péage de Narbonne-Sud, à la sortie de l'autoroute A9, il y a un peu plus d'un an. Les locaux du peloton autoroutier de la gendarmerie locale avaient également été saccagés.
Des peines qui ont été assorties par le tribunal correctionnel de Narbonne de deux mandats de dépôts ainsi que deux maintiens en détention et d'un mandat d'arrêt.
Âgé de 29 ans, Kevin a écopé de cinq ans de prison, la plus lourde peine. Il n'a pas reconnu les faits. Ce dernier a été désigné par un autre des prévenus comme étant le conducteur de l'engin ayant servi à projeter un véhicule en feu sur la barrière de péage cette nuit-là.
La procureure avait requis 11 mandats de dépôt
28 hommes et trois femmes étaient jugés pour des faits de "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "destruction volontaire de biens", vols ou recels. La procureure avait requis 11 mandats de dépôt et le maintien en détention de deux des prévenus, dénonçant dans son réquisitoire "des scènes de chaos, de guérilla, d'apocalypse".
The situation is getting out of control in #France.
Have you seen burning cars flying through the air in any other political protests.
The video is from #Narbonne
Meanwhile, everything is calm and peaceful in Poland as always.#GilletsJaunes #gilletsjaune pic.twitter.com/1ZClt4PPHD
— BasedPoland (@BasedPoland) December 2, 2018
10 millions d'euros
Les 48 parties civiles étaient en majorité des gendarmes. Leurs avocats ont réclamé des réparations solidaires de quelque 700 000 euros indique Le Parisien. Vinci se réserve encore le droit de réclamer des dommages et intérêts à hauteur de 10 millions d'euros.
Saccage du péage de Narbonne: de la prison ferme pour 21 des 31 prévenus #AFP pic.twitter.com/Zc2gCByUUG
— Agence France-Presse (@afpfr) January 7, 2020
Un "effet de foule"
Au cours du procès, seulement quelques prévenus se sont revendiqués comme étant des Gilets jaunes. La plupart se sont justifiés en évoquant un "effet de foule", la bêtise ou encore l'alcool.
Des vidéos ont également été diffusées durant les débats, montrant les auteurs exhiber des tenus de gendarmes volées, caillassant les forces de l'ordre dans une ambiance de liesse. Environ 200 personnes avaient participé à ce saccage.