Saccage du péage de Narbonne : prison ferme pour 21 des 31 prévenus

Le péage de Narbonne-Sud avait été saccagé dans la nuit du 1er au 2 décembre 2018 en marge de l'acte III des Gilets jaunes, par des dizaines de personnes. 21 des 31 prévenus ont été condamnés à des peines de prison ferme ce mardi.
Saccage du péage de Narbonne : prison ferme pour 21 des 31 prévenus
Le péage de Narbonne-Sud avait été saccagé dans la nuit du 1er au 2 décembre 2018. (capture écran vidéo)
Par Actu17
Le mardi 7 janvier 2020 à 18:55

21 personnes ont écopé d'une peine de prison ferme pour le saccage du péage de Narbonne-Sud, à la sortie de l'autoroute A9, il y a un peu plus d'un an. Les locaux du peloton autoroutier de la gendarmerie locale avaient également été saccagés.

Des peines qui ont été assorties par le tribunal correctionnel de Narbonne de deux mandats de dépôts ainsi que deux maintiens en détention et d'un mandat d'arrêt.

Âgé de 29 ans, Kevin a écopé de cinq ans de prison, la plus lourde peine. Il n'a pas reconnu les faits. Ce dernier a été désigné par un autre des prévenus comme étant le conducteur de l'engin ayant servi à projeter un véhicule en feu sur la barrière de péage cette nuit-là.

La procureure avait requis 11 mandats de dépôt

28 hommes et trois femmes étaient jugés pour des faits de "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "destruction volontaire de biens", vols ou recels. La procureure avait requis 11 mandats de dépôt et le maintien en détention de deux des prévenus, dénonçant dans son réquisitoire "des scènes de chaos, de guérilla, d'apocalypse".

10 millions d'euros

Les 48 parties civiles étaient en majorité des gendarmes. Leurs avocats ont réclamé des réparations solidaires de quelque 700 000 euros indique Le Parisien. Vinci se réserve encore le droit de réclamer des dommages et intérêts à hauteur de 10 millions d'euros.

Un "effet de foule"

Au cours du procès, seulement quelques prévenus se sont revendiqués comme étant des Gilets jaunes. La plupart se sont justifiés en évoquant un "effet de foule", la bêtise ou encore l'alcool.

Des vidéos ont également été diffusées durant les débats, montrant les auteurs exhiber des tenus de gendarmes volées, caillassant les forces de l'ordre dans une ambiance de liesse. Environ 200 personnes avaient participé à ce saccage.