Le jeudi 7 mars 2019 à 18:37
Ils ne décolèrent pas. Au surlendemain de l'attentat de Condé-sur-Sarthe, les surveillants pénitentiaires étaient de nouveau mobilisés ce jeudi. La prison de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande d'Europe a été bloquée jusqu'à 9 heures ce matin. Les forces de l'ordre sont ensuite intervenues pour déloger les manifestants.
"On veut une revalorisation sécuritaire, indemnitaire et statutaire. On veut arrêter de bosser dans des conditions de merde" a expliqué Vincent Temeet, délégué du syndicat SNEPAP-FSU. "Les établissements sont devenus des cercueils, donc on préfère mettre les collègues en sécurité en les bloquant" a-t-il également déclaré devant les médias.
Des blocages complets ont eu lieu dans les centre de détention de Montmédy (Meuse), de Saint-Mihiel (Meuse) et d'Ecrouves (Meurthe-et-Moselle) et des blocages filtrants dans celui de Villenauxe-le-Grande (Aube), dans les maisons d'arrêt de Châlons-en-Champagne (Marne), de Chaumont (Haute-Marne), de Bar-le-Duc (Meuse), ainsi que dans le centre pénitentiaire de Metz.
FLEURY - Intervention des CRS pour déloger les surveillants qui bloquent la prison de #Fleury depuis ce matin 6H. pic.twitter.com/UdkbWr9pQW
— Clément Lanot (@ClementLanot) 6 mars 2019
"On menace de nous déloger, de nous sanctionner"
D'autres prisons ont été concernées pas ces blocages, notamment celles d'Angers, de Gradignan, de Seysses, ou encore de Perpignan.
"On menace de nous déloger, de nous sanctionner", a affirmé Jean-Claude Roussy, délégué du syndicat UFAP-UNSA, ajoutant que "repartir bosser en ayant comme seul engagement de nous faire sanctionner, ça va être compliqué".