Le jeudi 21 mars 2019 à 21:20
Les enquêteurs américains ont travaillé en collaboration avec leurs homologues français, afin de mettre hors d’état de nuire un prédateur sexuel.
Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Melun a condamné un habitant de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) pour « détention d’images à caractère pédopornographique ». L’homme, âgé de 31 ans, a écopé de 18 mois de prison dont 6 avec sursis, assortis de 3 ans de mise à l’épreuve.
Microsoft alerte le FBI
Tout a débuté par un signalement des services de la firme américaine Microsoft, au Federal Bureau of Investigation (FBI). Des échanges de fichiers de jeunes filles nues sur un site de téléchargement sont apparus sur les écrans radars de Microsoft.
Les enquêteurs américains ont procédé à des vérifications, avant de transmettre le dossier aux policiers français de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
81 000 photos et 780 vidéos à caractère pédopornographique
Les enquêteurs français spécialisés, basés à Nanterre, sont parvenus à remonter jusqu’à l’adresse « IP » du suspect. Une fois celui-ci identifié, ils ont transmis le dossier à la Sûreté Départementale de Seine-et-Marne, qui a perquisitionné le domicile d’un certain Xavier.
Chez lui, les policiers ont mis la main sur 81 000 photos et 780 vidéos à caractère pédopornographique. Certaines avaient même été filmées sur place. D’autres, insoutenables, présentaient des enfants écartelés, relate Le Parisien.
Il nie l’évidence
Devant les magistrats, le trentenaire a toujours tenté de se justifier : invoquant tour à tour des oublis, sa prétendue bi-polarité ou encore une dépression. L’expertise psychiatrique n’a toutefois révélé aucune anomalie mentale.
L’avocat de la défense, Me Khéops Lara, est parvenu à faire annuler une partie importante de la procédure, dont la perquisition. Il a souligné le manque de motivation de l’ordonnance du juge, et a obtenu gain de cause.
« À aucun moment, on n’a expliqué la raison de la perquisition à mon client, qui a obtenu la relaxe sur la plupart des poursuites. Mon client a malgré tout reconnu avoir téléchargé les images, mais il ne pensait pas en avoir autant », a déclaré l’avocat.