Le mardi 14 avril 2020 à 19:55
Un agresseur est entré chez le maire de Bihorel (Seine-Maritime) et l'a contraint à se mettre totalement nu sous la menace d'une arme, avant de le prendre en photo.
C'est une agression plutôt singulière dont a été victime Pascal Houbron (DVD), maire de Bihorel, ce mardi vers midi. Un de ses administré s'est présenté à son domicile, au prétexte d'une discussion au sujet d'un document d'urbanisme.
Une fois à l'intérieur, l'homme, âgé de 57 ans, a brandi un pistolet et a menacé l'édile en l'obligeant à se déshabiller totalement. Il l'a ensuite contraint à se mettre sur le canapé et l'a pris en photo , relate 76actu.
La victime s'enfuit et alerte les secours
Sous le choc et voyant sa vie menacée, l'élu, âgé de 53 ans, a obtempérer avant de le bousculer et de parvenir à s'enfuir de chez lui entièrement nu. Il s'est réfugié dans le garage d'un voisin et a alerté les secours. La victime a ensuite déposé plainte.
Peu de temps après, le suspect s'est dénoncé de lui même à la police. Il a été placé en garde à vue pour "violences aggravées", indique le parquet. Il s'est avéré que l'arme de poing était une réplique airsoft. La Sûreté départementale de Seine-Maritime est en charge des investigations.
Merci à toutes et à tous pour vos réactions...élu depuis 20 ans au service des autres, je pouvais finir ma vie ce midi pour avoir reçu un administré à domicile pendant cette période pour lui rendre service. Je sais la société violente et je l’accepte, mais pas au péril de ma vie.
— HOUBRON (@PASCALHOUBRON) April 14, 2020
Sur les réseaux sociaux, l'élu a tenu à remercier les personnes qui lui ont témoigné leur soutien.
Un habitant de la commune qu'il connait bien
« Ce n’est pas un proche, mais je le connais », a confié à 76actu le maire de la commune. « C’est un administré avec qui j’ai eu un problème il y a 15 ans. Il a toujours pensé que la Ville avait alors bloqué son projet immobilier. Il a voulu me présenter un autre projet d’urbanisme. En cette période de confinement, je lui ai proposé de venir chez moi », a-t-il expliqué.