Le jeudi 19 décembre 2019 à 16:11
La suspecte, âgée de 42 ans, s’occupait de trier le courrier de l’association qui propose une domiciliation administrative aux plus démunis.
Les policiers du commissariat de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont interpellé une bénévole du Secours Catholique en flagrant délit, la semaine dernière. Elle était en train d’utiliser une carte bancaire volée pour payer des DVD au centre commercial Rosny 2.
Les enquêteurs étaient à la recherche de la quadragénaire et l’ont localisée grâce au bornage de son téléphone portable. Lors de son interpellation, ils ont trouvé sur elle une dizaine d’autres cartes de crédit volées, relate Le Parisien.
270 cartes retrouvées chez elle
Placée en garde à vue, la mise en cause a vu son domicile perquisitionné. Les policiers y ont saisi 270 cartes bancaires volées, appartenant à des bénéficiaires du Secours Catholique.
Sans emploi, la quadragénaire donnait de son temps à l’association et s’occupait du tri du courrier depuis deux ans. Des personnes hébergées temporairement à l’hôtel et des SDF bénéficient du service de domiciliation administrative du Secours Catholique. C’est dans ce cadre que la section de Rosny-sous-Bois reçoit le courrier d’environ 1 000 personnes. La mise en cause profitait de sa fonction pour détourner les cartes bancaires et leurs codes associés.
Dénoncée par un proche
Elle a réussi a agir sur une longue période en raison de la condition précaire des victimes. Sans domicile fixe, femmes seules au domicile changeant... « Ils ne surveillent pas forcément régulièrement leurs comptes et ne sont pas familiarisés avec la démarche pour faire opposition », relate le quotidien francilien citant une source proche de l’enquête.
Les méfaits de la quadragénaire auraient ainsi pu se multiplier encore longtemps, sans la dénonciation d’un proche.
1 000 euros par carte
La direction de l’association n’a pas caché son choc lorsqu’elle a appris l’existence de ces détournements. Les enquêteurs ont déterminé que 1 000 euros étaient volés en moyenne par carte.
Maintenant que la mise en cause est identifiée, les policiers s’attachent à retrouver ses victimes. Et cette tache s’avère délicate compte tenu de leur profil. Ils se demandent aussi où est passé l’argent dérobé car la quadragénaire ne menait pas grand train.
Elle a été déférée devant la justice pour « escroquerie et abus de confiance » et placée sous contrôle judiciaire. Son procès est fixé au 2 juin 2020.