Le lundi 5 juillet 2021 à 14:37 - MAJ vendredi 16 juillet 2021 à 15:22
Une longue perquisition s'est déroulée au ministère de la Justice ce jeudi. Durant quinze heures, les magistrats de la Cour de justice de la République et les gendarmes ont recherché des éléments dans le cadre de l’enquête menée pour des soupçons de prise illégale d’intérêts, visant Éric Dupond-Moretti.
Le bureau du garde des Sceaux a été perquisitionné, tout comme les locaux de la direction des services judiciaires (DSJ) et de la Direction des affaires des criminelles et des grâces (DACG) détaille Le Parisien. Un serrurier a été sollicité pour pouvoir ouvrir à la disqueuse, de vieux coffres-forts installés dans le propre bureau du ministre. Le téléphone professionnel d'Éric Dupond-Moretti a également été exploité.
La Cour de justice de la République, seule juridiction qui peut enquêter sur de possibles infractions commises par un ministre en exercice, soupçonne le garde des Sceaux d’avoir eu une influence sur des dossiers qu’il a eus à traiter alors qu'il était encore avocat. A la suite de cette perquisition, Éric Dupond-Moretti a été convoqué le 16 juillet prochain en vue de sa mise en examen par les magistrats du CJR rapportent nos confrères.
Les investigations dans ce dossier avaient débuté après les signalements et plaintes de trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor.
Éric Dupond-Moretti, s’est déclaré « extrêmement serein » à la suite de cette perquisition. « L’un des syndicats de magistrats qui a déposé plainte avait déclaré, après ma nomination, qu’elle était une déclaration de guerre. Ce même syndicat a dit jeudi que la plainte n’a été déposée que dans le seul but que je sois mis en examen. Tout est là », a-t-il appuyé au Journal du Dimanche.