Le mardi 3 mai 2022 à 12:52
Trois personnes ont été placées en garde à vue tôt ce mardi matin et une quatrième a été conduite à l'hôpital, blessée par le tir d'un policier au moment des interpellations sur le pont de Suresnes. Ces quatre personnes se trouvaient dans une Renault Clio qui a refusé d'obtempérer aux forces de l'ordre. Le policier qui a fait feu a lui aussi été placé en garde à vue, dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Une patrouille de policiers de la Seine-Saint-Denis a ordonné à un automobiliste de s'arrêter pour un contrôle à Saint-Ouen, vers 05h20. L'homme au volant de cette voiture dont les vitres sont teintées, refuse et accélère. Une course-poursuite débute et du renfort est demandé pour stopper rapidement le fuyard. Ce dernier se dirige vers les Hauts-de-Seine. Il prend les quais de Seine et s'engage sur le pont de Suresnes, mais se retrouve devant d'autres policiers qui utilisent un stop-stick (une herse, ndlr) pour crever ses pneus.
Un tir accidentel ?
La Clio s'arrête un peu plus loin et les fonctionnaires s'approchent pour interpeller le conducteur et ses passagers. Mais impossible de voir à l'intérieur du véhicule à cause des vitres opaques. L'un des agents aurait alors donné des coups pour briser la vitre arrière droite, alors qu'il tenait son arme à la main. C'est à ce moment-là qu'il aurait fait feu et blessé l'un des individus assis à l'arrière, au niveau d'une cuisse. S'agit-il d'un tir accidentel ? Le fonctionnaire est actuellement interrogé par les enquêteurs de l'IGPN. Le blessé a quant à lui été évacué à l'hôpital Beaujon à Clichy.
Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier : la première qui a été confiée à l'IGPN pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique et la seconde confiée à la sûreté territoriale suite au refus d'obtempérer.