Le mercredi 29 mai 2019 à 12:58 - MAJ mercredi 29 mai 2019 à 13:39
"Dans la zone du nord-est syrien, on considère qu'il y a à peu près 400 à 450 Français, certains dans des camps, d'autres prisonniers, dont des enfants", a déclaré mardi Jean-Yves Le Drian durant une audition ce mardi, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Un chiffre qui a fortement augmenté puisqu'en janvier dernier, l'estimation était entre 100 et 150 ressortissants français liés à l'État islamique (EI) détenus en Syrie. Une progression très certainement liée à la libération de la ville de Baghouz (Syrie), considérée comme l'un des derniers bastions de l'EI, fuit par près de 5000 hommes, femmes et enfants à la fin février rappelle L'Express.
"Les combattants doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes"
"Notre logique est toujours la même et on n'en bougera pas : les combattants doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes", a expliqué le ministre des Affaires étrangères. "Les enfants, s'ils sont orphelins ou si, d'aventure, il y avait l'autorisation de leur mère, mais c'est au cas par cas, pourraient être rapatriés en France", a-t-il poursuivi.
Six Français ont été condamnés à mort en Irak ces derniers jours. La France a déjà réalisé des démarches afin de faire part de son opposition à la peine capitale.
Une "véritable bombe à retardement"
Jean-Yves Le Drian a par ailleurs indiqué que "plus d'une centaine de combattants français" avaient été repérés "dans la zone d'Idleb", le dernier bastion djihadiste que le ministre a qualifié de "véritable bombe à retardement", avec la présence de "30 000 combattants", rebelles et djihadistes. Le ministre a également évoqué le risque d'un afflux de réfugiés de cette zone vers l'Europe.