Le mardi 8 janvier 2019 à 22:56 - MAJ mercredi 9 janvier 2019 à 00:15
L'un travaille à la maison d'Arrêt de Seysses (Haute-Garonne), près de Toulouse, le second à l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur (Tarn). Les deux fonctionnaires sont suspectés de radicalisation islamiste.
Ces derniers sont fichés "S" et sont suivis par la Sous-direction anti-terroriste de la direction centrale de la Police Judiciaire, en lien avec la section anti-terroriste du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris, selon les informations de Mediacités.
Mais ce n'est pas tout. Les deux surveillants pénitentiaires sont également inscrits au Fichier de traitement des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste (FSPRT). Un fichier où 20.459 personnes y étaient signalées, dont près de 4000 sont de nationalité étrangère selon un décompte datant de septembre dernier.
Originaire de la même cité que Redouane Lakdim
Ces deux agents ont fait l'objet d'une perquisition au lendemain des attentats du 13 novembre détaille France 3. Le surveillant pénitentiaire affecté à l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur est originaire de Carcassonne, plus précisément de la cité Ozanam où vivait Redouane Lakdim, le terroriste de Trèbes.
L'administration pénitentiaire avait d'ailleurs des soupçons sur ce même fonctionnaire au moment de l'attentat de Trèbes en mars dernier, explique le média. Des inquiétudes qui sont d'ailleurs bien plus grandes.
Refus de partager des repas avec des "non" pratiquants
Les deux surveillants font partie d'un groupe de 7 à 8 personnes qui expriment à "haute voix leurs convictions religieuses" écrit France 3. Un comportement qui va jusqu'à refuser de manger certains aliments ou de partager des repas avec des "non" pratiquants.
De possibles rencontres avec Olivier Corel, "l'émir blanc d’Artigat", sont aussi évoquées. L'homme cité dans de nombreuses procédures autour du djihad, est soupçonné d'avoir eu une proximité avec Mohammed Merah.
Épargné par les violences des détenus
Alors que les agressions de toutes sortes sont régulières envers les surveillants pénitentiaires, ce même agent qui travaille à Lavaur n'en est jamais victime. Le fait que "tout se passe trop bien pose question" conclue un membre de l'administration pénitentiaire, interrogé par France 3.
L'administration pénitentiaire ne s'est pas exprimée sur ces révélations pour l'heure.