Le vendredi 30 avril 2021 à 10:27
Après des mois d'enquête, la police espagnole a interpellé ce jeudi trois djihadistes présumés dans la ville de Grenade, âgés de 20, 21 et 22 ans. Ces derniers sont trois amis marocains arrivés en Espagne en 2016, alors qu'ils étaient mineurs a détaillé la police dans un communiqué. Les trois suspects ont diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux qui font l'apologie du terrorisme djihadiste, proférant des "menaces extrêmement graves et violentes" à l'encontre des Français et leurs intérêts.
La police estime que les trois amis sont "très radicalisés" et qu'ils "manifestaient une haine profonde pour tout ce qui est français". Ils "utilisaient leurs profils sur les réseaux sociaux pour, entre autres, pour encourager la réalisation d'actions terroristes et violentes contre des personnes et des institutions françaises".
Les investigations avaient débuté en octobre dernier, peu après la republication des caricatures de Mahomet de Charlie Hebdo. Les enquêteurs ont indiqué que l'intention des trois hommes étaient aussi de recruter des jeunes. "Conscients de leur influence sur le public jeune, ils ont créé des contenus spécifiques qui leur sont destinés, dans le but de gagner la confiance des plus vulnérables et de les captiver", précise le communiqué.
🚩Operación de @policia contra el terrorismo yihadista en #Granada
Ingresan en prisión los 3 detenidos por alentar a cometer acciones terroristas contra ciudadanos e intereses franceses pic.twitter.com/H9xtnxBiW0
— Policía Nacional (@policia) April 29, 2021
Des perquisitions ont été réalisées dans la foulée de cette triple interpellation. Les enquêteurs analysent désormais les supports électroniques des suspects, notamment leurs téléphones.
Un nouveau projet de loi antiterroriste en France
Le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin a annoncé cette semaine un nouveau projet de loi antiterroriste visant à permette aux enquêteurs, notamment de la DGSI, d'utiliser encore davantage les algorithmes pour les repérages sur Internet. Un problème persiste dans « l’usage systématique d’Internet et des réseaux sociaux plutôt que des moyens téléphoniques classiques » par les terroristes a-t-il affirmé.
Ce nouveau projet de loi qui était à l’étude ce mercredi en Conseil des ministres, prévoit « d’actualiser et de pérenniser le recours aux algorithmes, c’est-à-dire le traitement automatisé des données de connexion, par la DGSI ». 36 attentats ont été déjoués en France depuis 2017 a aussi rappelé le ministre, dont deux grâce à la surveillance en ligne.