Toulouse : Il tente de s'évader du commissariat, saute par la fenêtre et se blesse sérieusement à la tête

Toulouse : Il tente de s'évader du commissariat, saute par la fenêtre et se blesse sérieusement à la tête
L'hôtel de police de Toulouse. (photo Google)
Par Actu17
Le jeudi 30 avril 2020 à 10:30

Ses aspirations à retrouver rapidement la liberté se sont envolées, lui non : en tentant de s'enfuir du commissariat, un jeune homme a fait une chute de près de 2 mètres sur la tête. Il s'est sérieusement blessé.

L'affaire a débuté vendredi après-midi, lors du contrôle du confinement d'un jeune homme de 18 ans qui se trouvait dans la rue Saint-Charles à Toulouse (Haute-Garonne). Face aux policiers municipaux, il a reconnu être en possession de produits stupéfiants, avant de se rebeller lors de la palpation de sécurité.

Interpellé, il a été conduit à l'hôtel de police pour être présenté à un officier de police judiciaire. Les 7 grammes de résine de cannabis qu'il détenait ont été saisis, rapporte La Dépêche.

Il parvient à se défaire de ses menottes

Menotté, le mis en cause a été placé dans une pièce de l'hôtel de police, en attendant de rejoindre les geôles de garde à vue situées en sous-sol. Mais durant ce laps de temps, le jeune homme a réussi à retirer l’une de ses mains des menottes, avant de sauter par la fenêtre. Il a fait une lourde chute d'1,80 m sur la tête et s'est sérieusement blessé.

Des « irrégularités » dans la procédure, pour la défense

Malgré le fait qu'il perdait beaucoup de sang, le jeune homme a refusé d'être soigné, de s'exprimer et de décliner son identité. « Le Samu a été avisé à 17h30. Un peu embêtant quand on sait qu’il a sauté vers 16 heures ! » a souligné Me Jessica Guy, son avocate, lors de l'audience qui se tenait ce mardi, par écran interposé entre la maison d'arrêt et le tribunal correctionnel de Toulouse.

L'avocate a réclamé l'annulation de la quasi-totalité des actes de procédures, soulevant tour à tour ce problème d'horaires, un manque de rigueur dans la rédaction des procès-verbaux et un test sur le produit stupéfiant effectué en l'absence du mis en cause.

« J’étais sur les nerfs à cause du Ramadan »

Le prévenu, qui comparaissait à son procès depuis la maison d'arrêt de Seysses en présence d'un interprète, est apparu « dévasté », relate La Dépêche, ne pouvant s'empêcher de retenir ses larmes durant les débats auxquels il avait pourtant refusé d'assister.

Peu disert, le prévenu a tout de même tenté de justifier sa réaction lors du contrôle de police en déclarant : «J’étais sur les nerfs à cause du Ramadan ». De son côté, l'avocat des policiers a souligné la particulière pénibilité de leur mission durant cette crise sanitaire.

Un mois de prison avec sursis

Le ministère public a requis 8 mois de prison assortis d’un maintien en détention. Le tribunal n'a pas suivi ces réquisitions et a condamné le prévenu à un mois de prison avec sursis. Il a été reconnu coupable de rébellion mais il a été relaxé de toutes les autres charges.

Un jugement accueilli avec beaucoup d'enthousiasme par le jeune homme qui a lancé : «Merci monsieur le juge ! ». Il a ainsi été libéré à l'issue de l'audience.