Toulouse : Sophie Masala écope de 27 ans de prison pour avoir tué et démembré sa collègue de travail

Sophie Masala, une mère de famille de 55 ans, a été condamné ce vendredi par la cour d'assises de la Haute-Garonne à 27 ans de prison pour le meurtre en 2016 de sa collègue de bureau Maryline Planche.
Toulouse : Sophie Masala écope de 27 ans de prison pour avoir tué et démembré sa collègue de travail
Sophie Masala a été condamnée à 27 ans de prison pour avoir tué et découpé en morceaux sa collègue de travail Maryline Planche. (DR)
Par Actu17
Le vendredi 25 octobre 2019 à 21:13

Sophie Masala a écopé d'une peine de 27 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa collègue de bureau Maryline Planche en 2016, qu'elle a ensuite découpée en morceaux. Le délibéré a duré 3 heures.

La cour d'assises de Haute-Garonne a retenu le fait que la victime souffrait notamment d'un handicap visuel. En outre, Sophie Masala a été condamnée à cinq ans de suivi socio judiciaire, au lieu des dix requis. L'avocat général avait également requis la perpétuité à l'encontre de l'accusée.

"Je regrette ce que j'ai fait, je ne voulais pas ôter la vie de Maryline", a déclaré l'accusée qui est apparue très fatiguée au cours du procès qui avait débuté ce lundi. "Je suis un monstre", a-t-elle aussi affirmé.

La victime a été tuée chez elle

A la fin de l’année 2015, l’accusée, Sophie Masala, avait décroché un CDI au sein de la branche toulousaine de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph). Le jour où elle a été tuée, le 12 mai 2016, Maryline Planche qui était mal voyante, venait d’être opérée des yeux et sortait d’un rendez-vous chez l’ophtalmologue. Elle était en arrêt maladie.

L’accusée s’était introduite dans son appartement du quartier Saint-Georges à Toulouse. Elle avait ensuite fracassé le crâne de Maryline Planche avec une bouteille en verre, la tuant.

"Quand on frappe à la tête, c'est qu'on veut tuer", a rappelé le représentant du ministère public David Sénat, afin d'écarter la version donnée par l'accusée qui faisait état de "coups mortels", qui se seraient produits au cours d'une violente bagarre. D'autre part, la préméditation n'a pas pu être étayée par l'enquête.

Découpé à la scie à métaux et disséminé le long des rives du Canal du Midi

Le corps de la victime qui avait 53 ans, avait été découpé à la scie à métaux. Sophie Masala avait transporté les morceaux du cadavre à l’aide d’un chariot de supermarché, 500 mètres plus loin, jusqu’au canal du Midi. La tête avait été placée dans un sac à dos. Quelques jours plus tard, l’accusée avait été interpellée et avait reconnu les faits.

Les morceaux du corps avaient été disséminés le long des rives du Canal du Midi. Sophie Masala avait révélé avoir enterré la tête de la victime dans un jardinet près de son balcon, au cours de sa première audition devant le juge.

Après le meurtre, la mère de famille avait continué à aller travailler, faisant croire que la victime était toujours vivante en envoyant des SMS à partir de son téléphone, qu'elle lui avait dérobé.

Sophie Masala a désormais 10 jours pour faire appel de sa condamnation.