Toulouse : Une femme diffusait le visage de policiers sur internet, elle écope d'une peine de prison ferme

Une étudiante en médecine de 21 ans a été condamnée à 7 mois de prison dont 5 avec sursis pour avoir diffusé les photos de policiers à visages découverts, dans un groupe Facebook de discussions entre Gilets jaunes. Cette dernière proposait aussi de donner "en message privé", les noms et adresses des fonctionnaires.
Toulouse : Une femme diffusait le visage de policiers sur internet, elle écope d'une peine de prison ferme
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 24 mai 2019 à 15:35 - MAJ samedi 25 mai 2019 à 01:06

La jeune femme, Amélie, a été extraite ce mercredi de sa cellule de la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne), pour être placée en garde à vue. Cette dernière qui est identifiée par les services de police comme étant une radicale d'extrême gauche, purge actuellement une peine de 7 mois de prison ferme pour des violences commises lors d'une manifestation de Gilets jaunes.

Les enquêteurs de Toulouse ont constaté en mars la présence de photos de visages de policiers sur Facebook, dans un groupe de discussions de Gilets jaunes raconte La Dépêche. En commentaire, de nombreux propos violents, certains appelant à la mort de ces policiers qualifiés de "traitres de la République". Les policiers ont alors identifié la jeune femme qui était l’administratrice de ce groupe.

Une liste de noms de policiers avec leurs adresses

Face aux enquêteurs, la mise en cause a indiqué vouloir "humaniser les policiers en les montrant sans cagoules". Une explication peu convaincante au regard des propos tenus sur la page Facebook personnelle de la jeune femme. "Je donne en message privé les noms et les adresses de plusieurs personnes de la BAC", pouvait-on lire, sous une photo montrant trois policiers en proie aux flammes.

Lors de la perquisition de son domicile, les policiers ont d'ailleurs fait une découverte inquiétante. Une liste de noms de policiers, contenant leurs adresses et leurs fiches de mutations, a été saisie.

Lors de son jugement au tribunal correctionnel de Toulouse, Amélie a donné d'autres explications : "J'ai fait n'importe quoi, c'était stupide. Mais je n'ai communiqué ces informations à personne !". "Je n'avais pas conscience que ça provoquerait un tel déferlement de haine", a-t-elle aussi déclaré.

Un lien vers un site expliquant comment fabriquer une bombe artisanale

Rappelant qu'elle avait été identifiée par les policiers à l'aide des vidéosurveillances de Tisséo, le juge a évoqué la découverte que les enquêteurs ont fait dans son téléphone : "Il y avait aussi dans votre téléphone un lien vers un site, qui expliquait comme fabriquer une bombe artisanale avec du déodorant. Vous comprenez que ça puisse inquiéter ?". La prévenue a répondu par l'affirmative.

La procureure a requis un an de prison dont la moitié avec sursis à l'encontre d'Amélie. Le tribunal correctionnel de Toulouse a finalement condamné la prévenue pour complicité d'outrage et délit de diffusion d'images, à une peine de 7 mois de prison, dont 5 avec sursis. Un mandat de dépôt a également été délivré et Amélie est retournée en prison.