Tours : Un policier écope de 6 mois de prison avec sursis pour une gifle lors d'une intervention

Un policier a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir porté une gifle à un homme au cours d'une intervention l'été dernier à Tours (Indre-et-Loire). Le fonctionnaire a décidé de faire appel de cette décision.
Tours : Un policier écope de 6 mois de prison avec sursis pour une gifle lors d'une intervention
Illustration. (Gérard Bottino / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 14 décembre 2020 à 21:46

Le prévenu était jugé ce jeudi pour "violence volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique", pour des faits reprochés datant du 28 juillet dernier. Ce jour-là, vers 21 heures, les policiers ont été appelés pour un homme, déjà connu des services de police et parlant mal le français, qui perturbait les promeneurs sur les bords de Loire à Tours raconte Ouest France. Ce dernier qui était alcoolisé ou drogué, et dans un état second, exhibait son sexe puis s'est jeté dans l'eau.

La patrouille de police - un homme et deux femmes - est intervenue et le policier a donné une gifle au perturbateur. Lors de l'audience au tribunal correctionnel, le prévenu a justifié son geste par le fait que l'homme faisait un malaise et qu'il voulait "le stimuler". Une témoin a de son côté évoqué une violente claque, qu'elle a entendue alors qu'elle se trouvait à plusieurs mètres détaille France Bleu. Cette dernière a saisi le parquet le lendemain.

L'homme avait été pris en charge par les pompiers peu après cet événement. "Dès que c'est un policier qui porte la claque, ça choque. Ça n'aurait pas été pareil si cela avait été un pompier !", a lancé l'avocate du prévenu lors du procès, Me Audrey Chefneux. Dans cette affaire, aucune plainte n'a été déposée.

Le policier fait "un geste de secours" et "se retrouve comparant devant une juridiction répressive"

Le parquet a requis une peine de huit mois de sursis assortie de dix-huit mois d'interdiction d'exercer, à l'encontre du policier. Le tribunal a condamné ce lundi le prévenu à six mois de prison avec sursis et à une peine d'interdiction d'exercer correspondante aux réquisitions du ministère public.

"Le fonctionnaire de police qui exécutait un geste de secours se retrouve comparant devant une juridiction répressive sur la simple dénonciation, non pas d’une victime mais d’un citoyen lambda", a réagi Me Audrey Chefneux au quotidien régional. L'avocate a fait appel de cette décision. Un nouveau procès va donc se tenir concernant cette affaire.