Un gendarme tué accidentellement lors des fouilles du «cimetière» d'Émile Louis

Un gendarme de 41 ans est décédé ce vendredi 6 juin à Rouvray (Yonne) après avoir été heurté par un engin de chantier lors d’une opération de fouilles liées à l’affaire Émile Louis. Affecté à la cellule d’identification criminelle de l’Yonne, il participait à une opération de police judiciaire mobilisant plus de 400 militaires.
Un gendarme tué accidentellement lors des fouilles du «cimetière» d'Émile Louis
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le samedi 7 juin 2025 à 19:47

Un gendarme est décédé ce vendredi 6 juin à Rouvray (Yonne) après avoir été percuté par un engin de chantier lors d’une opération de police judiciaire.

Âgé de 41 ans, l’adjudant Stéphane Plunian était affecté depuis 2016 à la cellule d’identification criminelle (CIC) du groupement de gendarmerie départementale de l’Yonne. Il avait intégré la gendarmerie nationale le 27 octobre 2003. Ce vendredi, alors qu’il participait à une mission de fouilles dans le cadre des recherches menées sur le site surnommé le "cimetière" d’Émile Louis, le gendarme a été "heurté accidentellement par un engin de chantier. Malgré les premiers gestes prodigués par ses camarades et l’intervention rapide des secours, il n’a malheureusement pas pu être réanimé", a indiqué la gendarmerie nationale dans un communiqué.

"Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, à ses proches et à ses camarades", a également réagi la gendarmerie sur le réseau social X. Une cellule d’aide psychologique a été mise en place.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a également réagi sur le même réseau social : "C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le décès en service d’un adjudant technicien en investigations criminelles de la gendarmerie de l’Yonne. […] J’adresse mes plus sincères condoléances et tout mon soutien à sa famille, à ses proches ainsi qu’à ses frères d’armes".

Depuis le 26 mai, plus de 400 gendarmes sont mobilisés à Rouvray, près d’Auxerre, dans le cadre d’importantes recherches visant à localiser d’éventuelles traces des victimes du tueur en série Émile Louis, cinquante ans après leur disparition. Deux chaussures et un vélo, "probablement de femme et d’ancienne facture", ont été découverts sur place.

Selon le procureur de la République d’Auxerre Hugues de Phily, le coût de cette opération s’élève à 100 000 euros. Le magistrat a toutefois souligné qu’il restait "très prudent" quant à l’interprétation des éléments retrouvés.