VIDÉO. Un ex-prêtre entouré de Gilets jaunes entonne un chant anti-Macron en pleine messe

L’abbé Francis Michel a été condamné en 2015 pour avoir détourné plus de 100.000 euros sur l'argent de la quête. En novembre 2016, il a reçu l'interdiction de sa hiérarchie notamment de célébrer des sacrements ou d'entendre les confessions.
VIDÉO. Un ex-prêtre entouré de Gilets jaunes entonne un chant anti-Macron en pleine messe
(capture écran vidéo Twitter)
Par Actu17
Le lundi 3 juin 2019 à 19:12

L'ex-prêtre s'est fait remarquer ce dimanche dans une vidéo qui a été diffusée sur les réseaux sociaux. On l'aperçoit en soutane, entouré de Gilets jaunes lors d'une messe qui s'est déroulée dans l'église du Planquay (Eure), entonner un chant anti-Macron : "Emmanuel Macron, oh tête de con, on vient te chercher chez toi !"

L'abbé Francis Michel avait été visé en novembre 2016, par un décret publié par l'évêque d'Évreux, lui interdisant notamment de célébrer des sacrements ou d'entendre les confessions. Ce dernier s'est dit "choqué" : "J'ai été choqué par cette vidéo car c'est dénaturer la mission de l'Église et ce qu'est un lieu de culte", a-t-il déclaré à la presse.

Condamné pour détournement de fonds

Le père Michel avait été condamné en 2015 dans une affaire de détournement de fonds, à 15 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel d'Évreux.

L'homme avait été reconnu coupable d'avoir détourné plus de 100 000 euros sur l'argent de la quête. Des faits qui s'étaient déroulés entre 2006 et 2008. 116 000 euros avaient été retrouvés à son domicile par les enquêteurs.

Le préfet va saisir le procureur de la République

Se disant profondément choqué par cette vidéo, le préfet de l'Eure Thierry Coudert a indiqué au site actu.fr qu'il allait écrire au procureur de la République, précisant que les faits pourraient constituer une entrave à l’article 26 de la loi de 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.

"Il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l’exercice d’un culte", a rappelé le magistrat.

"Il devient un peu fou"

"Je dirais vulgairement qu’il devient un peu fou", a expliqué pour sa part Mgr Christian Nourrichard au journal Le Parisien. "Cet homme continue à faire tout et n’importe quoi", a-t-il ajouté.