Viol et meurtre d'une adolescente à Nantes : le prédateur déjà condamné pour 12 viols et tentatives

Il a reconnu son crime durant sa garde à vue. Le prédateur sexuel de 45 ans, dont l'ADN avait été retrouvé sur le corps de l'adolescente violée et tuée jeudi 20 août dernier, avait un lourd passé judiciaire.
Viol et meurtre d'une adolescente à Nantes : le prédateur déjà condamné pour 12 viols et tentatives
Le corps sans vie de l'adolescente de 15 ans avait été retrouvé dans un petit collectif perpendiculaire à cette maison en pierre, jeudi 20 août 2020 à Nantes. (photo Google)
Par Actu17
Le samedi 29 août 2020 à 20:32

« C’est un échec pour la société », a lâché un magistrat, ce samedi. François V., un chef d’équipe dans une briqueterie âgé de 45 ans, a reconnu avoir violé et tué une adolescente de 15 ans, à Nantes (Loire-Atlantique) le 20 août dernier, rapporte Ouest-France. Son ADN avait été retrouvé sur le corps de la victime et identifié par comparaison avec la base de données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

Le prédateur sexuel vient d'être mis en examen et écroué pour « homicide volontaire, de viol en récidive et destruction volontaire par incendie en récidive ». Il avait été interpellé jeudi dernier puis placé en garde à vue avant de passer aux aveux, le jour-même vers 23 heures, précise Le Parisien.

Il avait repéré les lieux pour un passage à l'acte

Le jour où l'adolescente de 15 ans a croisé son chemin, le 20 août dernier, le hasard n'avait pas sa place. Il avait déjà fait des repérages dans la rue Adolphe-Moitié et y avait trouvé un appartement inoccupé en raison de travaux. « La victime passait par là, elle a eu le malheur de lui plaire », a déclaré le procureur adjoint de Nantes, Yvon Ollivier, au cours d’une conférence de presse.

Le criminel l'a convaincue de monter jusqu'à ce logement qui ne lui appartenait pas, en lui demandant de l’aide pour porter un carton. Le quadragénaire avait déjà employé ce mode opératoire par le passé. Violée, l’adolescente a ensuite été étranglée avec un câble. Il l'a ensuite aspergée d’eau de Javel, avant d'incendier l’appartement. Ce sont les pompiers, alertés pour un incendie en cours, qui ont fait la macabre découverte.

Son véhicule verbalisé à proximité des lieux du crime

Un faisceau d'indices a mené les enquêteurs sur la piste de ce prédateur sexuel, déjà condamné à 12 reprises pour des viols et des tentatives. Son véhicule avait été verbalisé pour un stationnement gênant dans la rue où le crime a eu lieu. Dès lors, au vu de son passif judiciaire, les policiers l'ont placé sous étroite surveillance. Peu de temps après, l'ADN retrouvé sous les ongles de la victime a pu être comparé avec ceux du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) et son nom est apparu.

Face à l'évidence, « il a livré spontanément des aveux précis et circonstanciés », a déclaré Pascal Gontier, Directeur interrégional adjoint de la police judiciaire de Rennes. Sa compagne, qui avait connaissance de son passé judiciaire mais pas de ce crime, a été laissée libre.

Condamné en 2005, libéré en 2016

Son passif judiciaire est pour le moins inquiétant. En décembre 2005, cet homme originaire de Poitiers et directeur de site industriel avait été condamné aux assises à 18 ans de réclusion criminelle pour neuf viols, trois tentatives et une agression sexuelle commis dans la Vienne, en Charente-Maritime et en Charente entre 2001 et 2003. Ses victimes avaient été ligotées, bâillonnées, leurs yeux bandés, parfois en les menaçant avec un couteau.

Le criminel avait finalement été libéré en 2016. Il avait déménagé en Loire-Atlantique et retrouvé un travail. « Il avait même trouvé une compagne. On a pu penser à une forme de stabilisation », a précisé le procureur adjoint de Nantes, affirmant qu’il n’y avait « pas le moindre élément qui puisse [laisser] penser à une fragilisation de l’intéressé ces derniers temps qui aurait pu le conduire à passer à l’acte », relate La Voix du Nord.

Le quadragénaire respectait l’ensemble des obligations relatives à son suivi socio-judiciaire, dont l’injonction de soins, selon le magistrat. « Il voyait une fois tous les deux mois un psychothérapeute », a-t-il précisé.