Violentes émeutes après la mort d’Adama Traoré : son frère Bagui acquitté aux assises

Bagui Traoré, le frère d'Adama Traoré, a été acquitté par la cour d’assises du Val-d’Oise ce vendredi. Deux autres accusés ont écopé d'une peine de douze et huit ans de prison pour avoir tiré sur les forces de l'ordre, durant les violences urbaines qui avaient eu lieu à Persan et Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), en juillet 2016.
Violentes émeutes après la mort d’Adama Traoré : son frère Bagui acquitté aux assises
Assa Traoré accompagnée de plusieurs manifestants le 2 juin 2020 à Paris. (photo Javier Pina/shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 9 juillet 2021 à 20:50

Cinq personnes étaient jugées par la cour d'assises du Val-d'Oise à Pontoise, depuis le 21 juin pour des tirs d’armes à feu sur les forces de l’ordre à Persan et à Beaumont-sur-Oise, durant les violences urbaines particulièrement intensives les nuits qui ont suivi le décès d'Adama Traoré, 24 ans, le 19 juillet 2016, peu après son interpellation par les gendarmes.

Le frère du défunt, Bagui Traoré faisait partie des cinq accusés. Il a été acquitté tout comme son ex-compagne et un deuxième homme, accusé d'avoir ouvert le feu. Les deux autres mis en cause ont quant à eux été reconnus coupables et ont écopé d'une peine de douze ans de réclusion criminelle et huit ans de prison, conformément aux réquisitions du parquet.

C'est un lourd dossier que la cour d'assises du Val-d'Oise a eu à analyser : 13 000 pièces cotées, près de 90 parties civiles et 1700 questions. Le jury, présidé par l’ancien juge antiterroriste, Marc Trévidic a eu besoin d'une trentaine d'heures pour livrer son verdict.

Bagui Traoré était accusé d’être l’un des meneurs de ces violentes émeutes. Il a toujours clamé son innocence dans cette affaire, dont la procédure a duré cinq ans. Les avocats généraux avaient réclamé son acquittement, estimant ne pas disposer de suffisamment d'éléments pour affirmer qu'il était l'un des tireurs, ou qu'il avait donné des ordres.

De leur côté, les gendarmes et les policiers ont expliqué durant le procès que leur hiérarchie avait refusé qu'ils utilisent des armes létales pour se défendre, malgré le grave danger. Ces derniers ont détaillé à la barre le chaos et l'intensité des violences ces nuits-là.