Le jeudi 31 octobre 2019 à 15:34
Les policiers ont été appelés vers 10 heures ce 6 septembre 2017 car un véhicule volé chargé d'échafaudages, venait d'être localisé. Les forces de l'ordre ont rapidement repéré ce pick-up et ont ordonné au conducteur de s'arrêter. David a stoppé son véhicule et a attendu que les fonctionnaires s'approchent pour repartir en trombe raconte Le Parisien.
Le chauffard a pris alors de nombreux risques, franchissant des feux rouges et des stops alors que des mères et leurs enfants se trouvaient dans les rues, en ce jour de la rentrée. Le fuyard finira par percuter violemment le mur d'un pavillon, à Verneuil-sur-Seine.
Il roule sur le corps du policier de 23 ans et prend la fuite
Au vu du fait que le véhicule du mis en cause était à l'arrêt après ce violent choc, les policiers se sont approchés pour interpeller le conducteur. C'est alors que ce dernier a fait une brutale marche arrière, percutant un adjoint de sécurité âgé de 23 ans, lui roulant sur le corps et le traînant sur plusieurs mètres. Il a ensuite pris une nouvelle fois la fuite.
Une autre patrouille de police a retrouvé la trace de David à bord de son pick-up, environ une heure plus tard. Le chauffard n'a pas hésité à foncer dans les bois, obligeant un policier à se jeter sur le côté pour ne pas être percuté par le véhicule. Le mis en cause a été interpellé le lendemain chez sa compagne, à Évreux (Eure). Le véhicule volé qu'il a utilisé a aussi été retrouvé.
Le policier a passé 15 jours dans le coma et 3 mois à l'hôpital
Le policier gravement blessé, Alexis, a passé trois mois à l'hôpital. Il avait été placé dans un coma artificiel durant 15 jours lorsqu'il a été pris en charge par les secours. "C'était la panique, j'étais intubé, je ne pouvais plus bouger, plus parler, je ne savais pas si je pourrais retrouver ma vie d'avant", a-t-il témoigné lors du procès au tribunal correctionnel de Versailles ce mercredi.
Alexis a eu plusieurs fractures aux bras et aux jambes et a subi au total trois opérations. Par ailleurs, son foie a été gravement touché. "J'ai encore des douleurs le matin et le soir et je suis toujours sous traitement", a-t-il aussi détaillé durant le jugement.
Le jeune homme de 23 ans ne sait pas s'il parviendra à réussir les épreuves sportives du concours de gardien de la paix. (Les adjoints de sécurité (ADS), sont des agents contractuels de la Police nationale, engagés par contrat pour une période de 6 ans maximum, ndlr).
Il évoque un geste involontaire
De son côté, le prévenu a assuré qu'il n'avait "jamais voulu l'écraser [le policier]". "J'ai eu peur", a-t-il affirmé, précisant qu'il n'aime pas les policiers même si celui-là ne lui avait rien fait. Toutefois, l'expert en accidentologie a précisé qu'il était impossible que le conducteur ne se soit pas rendu compte de ce qu'il venait de se produire.
Le prévenu de 50 ans, dont le casier judiciaire comptait déjà 32 condamnations, a écopé d'une peine de 8 ans de prison ferme. Le procureur avait requis une peine de 10 ans de prison.