Le mardi 20 août 2024 à 18:20
Un jeune homme de 19 ans a été enlevé à Buchelay (Yvelines), séquestré deux jours et torturé dans les Yvelines, jeudi 15 août, sur fond de trafic de drogue. Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Versailles, indique une source proche de l'affaire, confirmant une information du Parisien. Deux suspects de 23 et 19 ans ont été interpellés lundi dans cette affaire, avant d'être placés en garde à vue.
Samedi peu après 16 heures aux Clayes-sous-Bois, c'est la cliente d'un supermarché qui est tombée sur le jeune homme dans un état de choc et blessé. Les policiers ont été alertés et ont pris en charge la victime. Le jeune homme a raconté aux forces de l'ordre qu'il avait été enlevé 48 heures plus tôt, par trois individus, sur le parking d'Auchan à Buchelay, qui l'ont forcé à monter dans une voiture. Selon ses explications, ses ravisseurs sont des trafiquants de drogue à qui il doit 15 000 euros.
Les auteurs ont amené la victime dans un bois et ont exigé d'être remboursés de cette somme, et l'aurait menacée avec une arme de poing, jusqu'à tirer deux coups de feu à proximité de cette dernière pour l'effrayer. Devant l'impasse, les ravisseurs auraient ordonné à la victime de travailler gratuitement pour eux, et ainsi rembourser la dette.
Forcé à travailler sur un point de deal
Conduit jusqu'à un appartement, le jeune homme aurait alors été torturée. Il a détaillé avoir été frappé au visage. Ses mains ont été brûlées au chalumeau et avec des cigarettes et son crâne rasé avec une lame. Les auteurs auraient tenté d'obtenir des lieux où de la drogue est stockée. Vendredi, la victime affirme avoir été amenée jusqu'à un point de deal de Plaisir, pour travailler sous surveillance. La même situation s'est reproduite le lendemain, sans qu'il n'ait pu ni boire ni manger. Il aurait réussi à tromper la vigilance de son ravisseur et à prendre la fuite vers le supermarché où il a finalement été pris en charge.
Conduit à l'hôpital, le jeune homme s'est vu attribuer 7 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Les investigations se poursuivent afin notamment de confirmer le récit de la victime et d'identifier les auteurs de ces faits.