Fresnes : L'administration pénitentiaire accusée par FO d’être « complice d'évasion ».

Fresnes : L'administration pénitentiaire accusée par FO d’être « complice d'évasion ».
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Par Actu17
Le mardi 29 janvier 2019 à 11:05

Le syndicat FO Pénitentiaire de Fresnes dans le Val-de-Marne accuse l'administration de « complicité d'évasion par négligence et laxisme ».  Ces accusations font suite à l'évasion d'un détenu de la deuxième plus grande prison de France, le 30 décembre dernier.

Ce jour-là, un détenu était parvenu à se faire la belle en employant une technique rudimentaire : Il avait franchi les deux murs d'enceinte avec un drap et un morceau de bois dont il s’est servi comme d’un grappin.

L’administration déjà alertée

Pour le syndicat FO Pénitentiaire, cette évasion aurait pu être empêchée, si l’administration avait fait le nécessaire... Car le 8 mai, soit quelques mois avant cette évasion, une tentative par un autre détenu s’était déjà produite presque au même endroit. Et malgré le signalement qui avait été fait à l’administration par le syndicat, aucune mesure de sécurisation n’avait été prise.

« L'agent sur le mirador avait peut-être halluciné »

D’après Cédric Boyer, secrétaire local FO au centre pénitentiaire de Fresnes, qui revient sur les faits du 8 mai : « un détenu a essayé de s'évader, sauf qu'au moment où il voulait se faire la belle, la relève est arrivée et le collègue du mirador a été très réactif, donc ça a peut être fait réfléchir la personne détenue », rapporte France Bleu.
Et le syndicaliste de poursuivre : « On a interpellé le directeur de la prison qui a dit que l'agent sur le mirador avait peut-être halluciné, donc il n'a pas pris en compte ces faits. Quand on parle de négligence c'est évident : ils savaient qu'il y avait des failles et rien n'a été fait. Donc pourquoi pas l'administration complice d'évasion par négligence ? Le mot est peut-être fort mais il faut appeler un chat un chat ».

L’évadé toujours en fuite

Le détenu devenu fugitif est toujours en liberté. L’administration pénitentiaire n’a, pour l’heure, pas donné de réponse officielle aux accusation du syndicat.