Gabin, mort de faim à 22 mois : ses parents condamnés à 17 ans de prison ferme

Gabin, mort de faim à 22 mois : ses parents condamnés à 17 ans de prison ferme
Illustration (Mike Fouque/shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 15 novembre 2019 à 18:48

Lors du procès, l’Avocat général a cité le rapport d’autopsie : l’enfant « est mort de dénutrition et de déshydratation aboutissant à une cachexie c'est-à-dire qu'il n'avait que la peau sur les os sans masse graisseuse ».

Les parents du petit Gabin, décédé de malnutrition extrême, ont été condamnés par la cour d'Assises de la Creuse, au terme d’un procès qui se tenait depuis mardi. Ils ont écopé de 17 ans de réclusion criminelle pour des faits de « privation de soins ou d'aliments suivie de mort d'un mineur de 15 ans ».

À l’audience, les photographies de l’enfant ont été montrées, relate Le Parisien. Certains membres de la famille ont détourné le regard de ces images insoutenables. « Les parents l'ont vu en vrai, ils ont vu le corps de Gabin se décomposer », a lancé l’Avocat général.

Maigreur extrême et saleté

Lorsque le médecin a vu l’enfant pour la dernière fois, le 25 avril 2013, il pesait 8,550 kg. Lors de sa mort à peine six semaines plus tard, il avait perdu 32% de son poids, et ne pesait plus que 5,825 kg. En plus de sa malnutrition et sa déshydratation, les constatations du corps ont mis en lumière la saleté extrême de l’enfant.

Une situation de négligences

Les parents de Gabin, Edouard R., 40 ans, et Céline V., 34 ans, ont tout juste reconnu des manquements, rapporte le quotidien francilien. Les experts qui ont témoigné lors de l’audience ont évoqué notamment une situation de négligences ayant conduit au drame.

En 2013, après la mort de l’enfant, les constatations menées au domicile familial faisaient état d’un lieu très sale où les détritus s’entassaient. Les parents avaient évoqué des problèmes financiers et de couple.

Le médecin de famille poursuivi

Le médecin traitant de la famille comparaîtra jeudi pour « non-assistance à personne en péril ». Il a reconnu une « grossière erreur [...] d’appréciation ».

Malgré sept visites médicales entre janvier 2012 et avril 2013, il n’avait relevé aucun « signe de danger et de péril sur cet enfant », selon ses déclarations.