Le vendredi 29 mars 2019 à 18:16 - MAJ vendredi 29 mars 2019 à 18:41
"C'est bien le geste d'un policier qui est à l'origine de la chute de Mme Legay" a admis le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre, qui a évoqué un "policier isolé et dépourvu de bouclier" qui l'avait "écarté du bras vers sa droite".
"Les blessures de Madame Legay résultent de l'action d'un fonctionnaire de police dont il convient d'apprécier maintenant le caractère volontaire ou involontaire", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse ce vendredi après-midi.
Ce lundi, le procureur avait pourtant affirmé que Geneviève Legay n'avait "pas été touchée par les forces de sécurité".
Une information judiciaire ouverte
"J'ai décidé d'ouvrir une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de plus de 8 jours, commises par un détenteur de l'autorité publique" a également précisé le magistrat.
Procureur de Nice: "Il y a eu un contact direct entre un membre des forces de l'ordre et madame Legay" pic.twitter.com/CLTO6DfgKs
— BFMTV (@BFMTV) 29 mars 2019
"Les résultats finalisés hier dans la soirée de l'exploitation affinée de très nombreuses autres images, issues notamment de la vidéosurveillance de la ville de Nice, et la mise en cohérence de l'ensemble de ces éléments de preuve, m'ont conduit avec les enquêteurs à constater qu'avant l'arrivée du cordon de ses collègues au niveau où se trouvait Mme Legay, un fonctionnaire de police isolé et dépourvu de bouclier avait écarté du bras, vers sa droite, Madame Legay, provoquant ainsi la chute de cette dernière" a détaillé Jean-Michel Prêtre.
Le policier avait indiqué avoir poussé un homme
"Ce policier, qui avait déjà été entendu en début de semaine dans le cadre de l'enquête, a rectifié ce (vendredi) matin son témoignage en admettant que la personne qu'il avait écartée de son chemin n'était pas un homme, comme il l'avait déclaré initialement" a ajouté le procureur.
Emmanuel Macron avait affirmé qu'il n'y avait pas eu de "contact" avec les forces de l'ordre
Emmanuel Macron avait réagi ce dimanche auprès de Nice-Matin à cette affaire, indiquant que "quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci". "Cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre" avait indiqué le chef de l'État.
"Elle s’est mise en situation d’aller dans un endroit interdit, de manière explicite, et donc d’être prise dans un phénomène de panique. Je le regrette profondément, mais nous devons, partout, faire respecter l’ordre public. Je lui souhaite un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse" avait conclu le président de la République.
Geneviève Legay est toujours hospitalisée à Nice.