Gilets jaunes à Paris : Non, aucune mère de famille n'a été tuée par la police d'un tir de flashball.

La rumeur a largement circulé sur les réseaux sociaux ce samedi soir, jusqu'au milieu de la nuit. Il n'en était en fait rien : aucune mère de famille n'a été tuée des suites d'un tir de flashball durant la manifestation des Gilets jaunes à Paris.
Gilets jaunes à Paris : Non, aucune mère de famille n'a été tuée par la police d'un tir de flashball.
Illustration. (photo Remy Buisine ©)
Par Actu17
Le dimanche 6 janvier 2019 à 15:39

Une femme venant de Belgique se nommant Coralie, a été annoncée morte à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux ce samedi soir, après avoir été la cible d'un tir de flashball. Il s'agit d'une mort totalement imaginaire d'autant que cette femme n'existe pas.

Le ministère des Affaires étrangères belge a confirmé ce matin au journal Le Parisien qu'aucun de ses ressortissants n'avait perdu la vie à Paris samedi. "L'ambassade n’a été contactée par aucune famille recherchant un proche" a affirmé le porte-parole du ministère.

Une fake news

C'est une manifestante qui a annoncé le décès de "Coralie" durant un Facebook Live, une vidéo diffusée en direct. Cette dernière qui est une militante Gilet jaune, a raconté qu'elle n'avait pas été témoin des faits mais que la mort de la victime lui avait été confirmée par des Street Med’ (des équipes "de secours citoyennes" aidant les manifestants dans les cortèges).

Cette même femme a ensuite annoncé un second décès. "Au musée d’Orsay, une dame a été évacuée par le Samu et vient de mourir d’une blessure". La manifestante qui avait déjà été aperçue sur Le Média (créé par La France Insoumise), en décembre dernier, a finalement retiré sa vidéo sur Facebook.

(capture écran Facebook)

Un homme en pleurs annonce la mort de "Coralie"

Une autre vidéo a également semé le doute chez de nombreux internautes. "Elle n’a rien demandé […] On a attendu des heures pour que les secours arrivent. Elle a ramassé un tir de Flashball, elle avait les bras en l’air" expliquait en pleurs, Blerim Poliku, habitant de Bruxelles. L'homme est en fait bien connu pour ses fakes en Belgique.

Ce dernier s'est excusé ce dimanche matin expliquant avoir été "manipulé". "Coralie n'est pas décédée mais blessée d'après ce qu'on m'a finalement dit" a-t-il écrit dans un message Facebook, alors qu'il explique que son compte initial sur ce même réseau social a été supprimé.